Il faut dire que je me suis bien fait avoir par les warnings de Netflix en mode : « Attention ce film contient des éléments en lien avec «la drogue, le sexe et la dépression».
Donc je pensais : «Chouette un film qui parle de drogue de manière originale (licornes et paillettes)».
J’aurais vraiment dû lire le résumé au lieu de m’arrêter aux «warnings»…
C’est l’histoire d’une jeune adulte à l’âme d’artiste ayant perdu toute confiance en elle suite à l’échec de son projet de fin d’étude. Elle vit tranquillement chez Papa-Maman dans sa bulle de confort et lamentation, jusqu’au jour où elle se décide à trouver un job.
Je me suis demandée plusieurs fois si, en fait, il n’était pas question d’un film évoquant l’autisme plutôt que la drogue. Son attitude envers son employeur (et l’employeur lui-même !) montre des difficultés de communication dans les interactions sociales, ainsi que le caractère restreint et répétitif des comportements (photocopier des catalogues toute la journée), de ses intérêts (les paillettes et les licornes) et de ses activités (dessiner des licornes).
SI seulement cela avait pu être un film sur l’autisme ou la drogue ! Une sorte de Shutter Island, où on découvre qu’il s’agit d’une patiente en sevrage, enfermée à l’hôpital, qui doit affronter ses visions et ayant pour médecin Nick Fury. Cela aurait donné du sens, de la profondeur, de l’intérêt au film, mais non il ne s’agit « que » de paillettes et de licorne.
Alors le « que » entre guillemet c’est pour l’évocation, par-ci par-là, de sujets tel que :
- La confiance en soi
- Le chômage
- Le phénomène «Tanguy» : 30 ans et encore chez ses parents
- Le harcèlement au travail
- Les difficultés à passer du monde d’enfant à celui de l’adulte
- Les jeunes en difficulté
Le problème, c’est que ces sujets sont évoqués sous une TONNE de paillettes et de licornes et qu’ils en perdent tout leur intérêt.
Bien dommage !
Bon, moi j’m’en vais regarder Shutter Island avec ma peluche licorne dans les bras (on se réconforte comme on peut).