Un film bienveillant n'est pas forcément mièvre, ce film en est la peuvre.
Kit n'est pas tout-à-fait prête pour l'adulterie, les trucs sérieux, les jobs moisis ou pas dans un bureau. L'histoire, sera d'y arriver autant que possible, et ce grâce à une licorne.
Le début du film annonce un truc pas rigolo du tout. Mais au fur et à mesure, il faut se prendre en main, parce qu'on sent bien qu'il y a un cap à franchir (ne serait-ce que pour que vos parents vous foutent la paix). Et cette prise en main s'accompagne d'une touche de fantaisie, magique quand Samuel L Jackson, le vendeur de licorne entre en jeu, charmante, quand Kit essaye de naviguer dans ce monde qu'elle peine à appréhender.
Le jeu d'acteur est clairement orienté bienveillance, parfois même de façon caricaturale ou maladroite, particulièrement avec les parents, qui ne savent pas s'y prendre avec ce qu'il faut bien appeler une adulescente. Mais tout prend corps, lorsque Kit rencontre son futur ami bricoleur d'étable à licorne, et entre ces deux acteurs, l'alchimie est là, dans la douceur.
Le film en profite pour distiller des messages sur les méfaits de l'orientation scolaire, construite pour la réussite, plus que pour la convergence des aspirations de l'individu avec ses compétences. Et ça fait du bien d'y réfléchir sous cet angle, moi qui suis un père aux prises avec le juste accompagnement de ses enfants dans leurs choix.
On pourrait dire que ce film manque parfois un peu de rythme, mais il reste plaisant de bout en bout. A regarder avec des adolescents qui se cherchent pour les déculpabiliser de faire des choix qui pourraient sembler loin de ce que pourraient vouloir leurs parents...