Raging Bulls

And now, your Chicaco Bulls :

Alors, imbattable ces Bulls de 1996 ? Evidemment que oui et, contrairement à la seule autre équipe qui a su gagner au moins 70 matchs en saison régulière, il iront au bout et seront sacré au terme de playoff où ils ne perdront que 3 fois.

Même un scénariste d'Hollywood n'aurait pas pu écrire la vie de Michael Jordan tant sa route vers les sommets révèle de la magie et de la success story à l'américaine, et cette saison 1996 en est une des apothéoses. L'enfant de Caroline du Nord en a fini avec sa parenthèse dans le baseball et s'offre un défi à sa hauteur, revenir en NBA et gagner, et sa fin de saison 1995 n'était que les prémices. Il s’appuiera notamment sur un recrutement intelligent, les Bulls l'entourent du génial Rodman, alors un des meilleurs défenseurs de la ligue ainsi que Ron Harper, en plus de Kukoc venu en 1993 ou évidemment l'éternel Pippen qu'il retrouve.

Phil Jackson va gérer tout cela à la perfection et créer une parfaite alchimie dans l'équipe. Chaque joueur connaît son rôle, Jordan modifie un peu son jeu par rapport à ses jeunes années, et semble même le perfectionner tant il paraît intouchable. Dans cette époque de pivot dominant, il joue souvent "petit" avec Rodman - Kukoc dans la raquette, ils sont imparables tactiquement, ce qu'on verra d'ailleurs par la suite vu qu'ils ne seront jamais inquiété. Une saison où tous les records vont tomber, ils seront champions avec 13 défaites au total, raflant aussi les titres de MVP (Jordan), 6ème homme (Kukoc) et coach de l'année (Jackson).

Unstop a Bulls revient assez bien sur cette saison folle, dans un schéma classique mais passionnant, sachant bien donner une dimension épique à tout cela, et à nous faire ressentir le côté rockstar de cette équipe, suivie à chaque déplacement et épiée par tous les médias. Les images et vidéos sont géniales, à la fois passionnantes et toujours bien choisies, que ce soit pour voir la perfection de cette équipe, les combats âpres (face aux rivaux des Knicks notamment) ou le dépit chez les adversaires (le banc du Heat complètement sonné). La narration est efficace, les extraits d'interview sont bien choisis, tout comme la musique de fond représentant bien ces années ainsi que des images, parfois fascinantes, d'autres fois sentant la sueur et le sang, représentants parfaitement ce qu'étaient ces Bulls.

Puis l'apothéose, le titre le jour de la fête des pères, tout semblait tracer pour Jordan, en larme avec le trophée.

Unstop a Bulls est le documentaire parfait pour ce rendre compte de ce qu'était l'équipe de Michael Jordan à l'époque, une saison fantastique parmi tant d'autres, une émotion forte, des combats dantesques ou encore du beau jeu, de quoi montrer, une fois de plus, que le basket est bien plus qu'un sport.