Thriller devenu légendaire depuis sa sortie, il est aujourd'hui (déjà) considéré comme un classique du cinéma.
Grâce à son final diabolique, superbe d'intelligence, on reste d'abord scotché à une histoire prenante dès le départ qui pose de nombreuses questions comme s'en pose l'inspecteur Kujan (Chazz Palminteri): qui est Keyser Söze? Quel était son but?
La manipulation est le pivot du scénario, les 5 personnages principaux sont manipulés, les services de police et d'état sont manipulés, les spectateurs sont manipulés... Evidemment quand on l'a vu plusieurs fois comme moi, plus du tout de suspense...
Cependant, la recette marche tout autant, à cause de l'histoire, très solide et très bien menée. On observe les détails pour voir si on a quelques indices ici ou là... Et il y en a un de détail, dès le premier plan, qui est passé totalement inaperçu lors des précédents visionnage.
La mise en scène de Brian Synger est virtuose et esthétique, tout en étant au service du scénario et des acteurs - notons qu'il n'a jamais retrouvé ce niveau depuis-.
Des acteurs, se détache Kevin Spacey (Verbal Kint), génial en escroc handicapé qui crève l'écran, pivot de l'histoire: car c'est sa version racontée à l'inspecteur que nous voyons défiler sur l'écran... Gabriel Byrne, d'abord mis en avant par le scénario (Keaton), Stephen Baldwin (Mac Manus), Benicio Del Toro (Fenster), Kevin Pollak (Hockney) sont très bon et au diapason, mais Spacey emporte tout sur son passage....
Un excellent thriller, à voir si ce n'est pas fait... Une leçon d'écriture scénaristique et de mise en scène. Surtout ne jamais dévoilé la fin à ceux qui ne l'ont pas vu...