Usual Suspects par -Marc-

Bryan Singer a réussi à créer un personnage diabolique qui a marqué les esprits.
Une référence. Récemment, dans une émission télé sur des enquêtes de police, un flic, pour rassurer ses collègues au sujet d'un "client" particulièrement retors leur dit: "Ce n'est quand même pas Kayser Söze". Aucun n'a demandé qui était Kayser Söze.

Au contraire dans un flash back ou il raconte au flic sa première entrevue avec Kobayashi, Verbal Kint demande qui est Kayser Söze. Juste après, il raconte à ce même flic la légende du "père fouettard". Jamais une telle contradiction ne passerait dans un interrogatoire policier. Mais la méthode des flash back permet de dissimuler bien des ficelles, notamment dans ce film pour construire le personnage diabolique.

Mais la plus belle contradiction, c'est que toute l'affaire et le massacre sont faits pour éliminer un témoin qui connait le visage de Kayser Söze. Or qui a pensé qu'après cela, tout le commissariat connait désormais le visage du "diable". Oui, ils l'ont relaché, "et d'un coup, fiou...il s'envole..."mais ils ont la photo anthropométrique de tous ces "usual suspects" et le lieutenant Kujan a fini par comprendre.

Alors, un méchant exceptionnel, dont la légende est savamment construite tout au long du film, mais de grosses ficelles, font de ce film une belle tentative, mais maladroite.