Quatre segments sans compter l’histoire centrale, qui pour une fois bénéficie d’un certain développement sur la fin (contrairement à ses prédécesseurs). Le premier, complètement ludique, est de loin le meilleur malgré son parti pris assez classique. Tombant sur une cape magique de Houdini, un type se retrouve capable de faire des tours d’illusionnistes réellement magiques, mais évidemment, un petit tribut de sang se révèle vite nécessaire pour continuer à faire usage de ces pouvoirs. On suit donc un script sans grande surprise, qui s’amuse toutefois avec les petits tours classiques de l’illusion, qu’il pervertit dans la violence. De la poudre aux yeux qui peut gentiment faire illusion pour peu qu’on pose le cerveau, hélas plombé par une fin en dessous de tout question cliché et effet visuel pourri. Un travail un peu à l’arrache de Gregg Bishop. Le second est le plus long avec le quatrième, et se révèle être l’œuvre de Vigalondo, le réalisateur du plutôt bon Time Crimes. Ici, il fait le postulat d’une machine ouvrant sur une dimension parallèle simplement inversée comme si elle était vu dans un miroir. Mais plutôt que de réfléchir sur l’effet de la machine (a-t-elle créé cette dimension ou ces deux se sont elles rejointes par le portail que chacun des deux a créé en même temps ?), le film préfère s’embarquer dans une visite respective des dimensions parallèles. Et ça vire à la blague de mauvais goût quand on constate les délires sur les pénis de l’univers parallèle, on part dans le nawak indigne d’un Troma. Le troisième segment ne mérite pas qu’on s’y attarde. Le quatrième, lui aussi un peu long, a le mérite de proposer quelques idées graphiques sympathiques, en nous parlant de sacrifices vaudou, qui dégradent les corps des fidèles pour ne laisser que leur squelette animé (et ce ne sont pas des images de synthèse). Malheureusement avant de pouvoir en bénéficier, on devra supporter une bande de jeunes skateurs qu’on a envie de frapper à la chaîne à clous tant leur comportement irresponsable (l’un d’eux se balade avec un flingue et tire en l’air à plusieurs reprises) met en danger les passants dans la rue. Et ce ne sont pas forcément les plus cons qui dérouillent. Je passe sur le traitement assez gênant des forces de polices (qui s’enfuient en voyant le sacrifice) qui sent surtout le manque de budget, pour hélas déplorer plusieurs effets numériques assez sales qui s’intègrent mal avec la qualité d’image volontairement sale des enregistrements. En résulte un sketch décevant car gâchant un peu ses effets spéciaux. Pour en arriver alors à la conclusion de l’histoire reliant nos sketches, qui suivent nos jeunes accros au buzz et qui balance une conclusion à leur histoire… en relâchant un fantôme sur le net ? Nan, ça part trop dans le n’importe quoi, il est temps d’arrêter les frais. Après les quelques efforts du 2, VHS revient en arrière et signe une anthologie de piètre facture, et malheureusement, ABC of death 2 ne viendra pas relever le niveau. Tous les espoirs se tournent maintenant vers The theatre bizarre 2 et le maousse Profane Exhibit…
Voracinéphile
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le 7 nov. 2014

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