Deux gars d’la navy en goguette
Du Laurel et Hardy tout craché, quoique l’ensemble soit un peu inégal. Les voilà à terre après, on suppose, de longs mois de navigation. Nos deux acteurs fétiches ont ici, évidemment, troqué leurs chapeaux melon contre des chapeaux de marin. Les voilà au volant d’une voiture. Ils n’ont pas l’air malheureux, mais Laurel ne regarde pas vraiment où il va. Et quand Hardy prend le volant, le résultat n’est guère plus concluant.
Ceci étant dit, deux matelots en voiture, à l’époque, ça peut plaire aux filles. Et nos deux bougres n’ont pas d’objection à tenter d’aider deux jeunes filles en délicatesse avec un distributeur de bonbons, ce qui pourrait leur permettre de draguer à bon compte, comme le feraient n’importe quels marins à terre. Forcément, malgré leur charme fou, nos deux séducteurs ne vont pas vraiment arranger les choses, mais on aura des gags assez sympas.
Puis on arrive avec une séquence qui sera la plus longue dans le film, probablement trop longue. On n’est pas loin des auto-tamponneuses. Il y a un bouchon sur la route, et ça va vite dégénérer. On se répond comme on peut, et on n’est pas toujours loin du principe des auto-tamponneuses : Laurel et Hardy ne se laissent pas faire, c’est « œil pour œil, dent pour dent », et ils se font un plaisir de détruire les véhicules des autres, jusqu’à ce qu’un policier arrive et tente de remettre un peu d’ordre, mais ce sera au détriment de sa moto… Cette séquence est un peu répétitive, mais les gags ne manqueront pas de vous faire sourire, même s’il n’y a pas de grosses surprises.
Disons qu’au lieu de se foutre sur la gueule comme ferait n’importe qui, nos amis s’en prennent à un des symboles les plus évidents de la civilisation matérielle. Et ça n’est pas plus mal. A voir pour ceux qui ont adoré les plus connus Big business (Œil pour œil), sorti un an après, ou The Music Box (Livreurs, sachez livrer !), sorti en 1932.