Va, va, vierge pour la deuxième fois, de Koji Wakamatsu, est un film plutôt court (seulement une heure de durée) qui offre un regard expérimental et extrêmement cru sur une jeunesse on ne peut plus violente et désenchantée. Le scénario très simple décline des situations de viols, meurtres et suicides plus ou moins réalistes, le tout se déroulant en trois jours dans le même immeuble. Tout ce sexe et cette violence est vraiment dégoûtant mais l'ambiance du film n'est pas si malsaine et insupportable qu'on pourrait le penser, les personnages paraissant trouver tout cela comme allant de soi et pas du tout dramatique, ils se permettent en effet tout le long du film de discourir et de réciter des vers, leurs envies de tuer et de mourrir passent pour des lubies inoffensives.
Va, va, vierge pour la deuxème fois pourrait faire croire à un film métaphorique sur la jeunesse de l'époque, mais manque pour cela de reflexion et reste plutôt un pinku eiga intellectualisant mais très gratuit en ce qui concerne le sexe et la violence. Le film possède en revanche une photographie noir et blanc très esthétique et intéressante et une bande-son de qualité composée de jazz et de musique plus expérientale.
Mais ce qui en ressort au final est plutôt un mélange de dégoût et d'ennui.