Sans être un chef d'oeuvre ou une oeuvre bouleversante, il y a dans "Va, va, vierge pour la deuxième fois" des choses remarquables.
Par exemple cette linéarité du trafic routier. cette séquence m'a plutôt intriguée tant le rythme de passage des bus est précis.
tout cela s'écoule sans heurt, sans qu'une voiture ne sorte du rang. Une certaine monotonie s'en dégage et l'on pense au train train quotidien, à cette société nippone toujours très encadrée, très propre sur elle même...
Ensuite les rares plans en couleurs sont saisissants et tout aussi soignés que le reste du film, ils démarquent bien ce moment où tout a basculé pour l'un et pour l'autre.
La mort c'est vraiment l'issue de secours, elle est d'ailleurs attendue et traduite par une certaine légèreté, une poésie ambiante qui contraste fortement avec les évènements qui nous sont montrés.
La scène de lecture du manga aussi est vraiment pas mal, mettant en exergue la violence du film, à travers la superposition de la fiction (le manga) et de la réalité (Polanski et le meurtre de sa femme).
Et la musique de coller aux images, tantôt triste, tantôt légère, elle emballe le film d'une assez jolie manière.
Le thème scandé par le jeune homme est touchant, tout comme le leitmotiv de la jeune fille.
Va, va, vierge pour la deuxième fois est tout à fait recommandable et je ne suis pas déçu par cette entrée en matière dans l'oeuvre de Wakamatsu