Et oui, ça y est, après avoir bassiné mes amis pour aller voir ce nouveau Disney, une de mes copines a enfin accepté de m'accompagner. Après avoir eu des retours extrêmements positifs sur SC, j'ai eu des retours pas mal négatifs de la part d'autres personnes, donc autant vous dire que, bien qu'excitée de le voir enfin, je redoutais une énorme déception.
Évidemment, ça n'a pas été le cas. Moana (ou Vaïana, la légende du bout du monde), et j'aurais dû le savoir étant donné qu'on avait John Musker et Ron Clements à la barre, a été un très gros coup de coeur.
Cette année, après un voyage dans le monde animal, le studio d'animation nous offre donc un voyage à travers l'océan. Invitation au voyage, à la découverte et l'exploration, le film pousse encore plus loin, car il est question des traditions que l'on ne doit pas oublier, et surtout, le film traite la voix que l'on doit suivre : celle de notre choix, et notre envie, pas celle que l'on veut tracer pour nous. Et c'est donc ici que l'on voit très clairement que Moana est également une quête initiatique.
L'idée de base, est vraiment originale, et la 3D vraiment réussie et maîtrisée.
On retrouve pas mal de petits clins d'oeil à d'anciens métrages Disney, comme Hercule, Aladdin, La petite sirène, mais surtout on ne peut s'empêcher de penser à Lilo&Stitch, et je dois dire que ça fait plaisir.
Le film fait preuve de beaucoup d'originalité, de par ses personnages, tous autant attachants les uns que les autres : que ce soit "Maui, métamorphe, demi-dieu du vent et de la mer, idole des hommes et des femmes", Vaïana, la fille du chef un qui veut écouter son coeur et rejoindre l'océan, ou même le père de Vaïana qui inspire une bouffée de sympathie à vouloir protéger sa fille à tout prix;
mais également de par son scénario : on a enfin droit à une histoire de princesse, sans histoire d'amour !! L'aventure est pleine d'embûches et d'action, on n'a pas le temps de s'ennuyer, on nous offre même des passages plutôt mémorables : j'ai adoré l'attaque des Kakamoras où l'on voit Vaïana imposer sa détermination, la plongée au royaume des monstres, remplie de couleurs et de monstres impressionants et bien imaginés, ou encore la scène finale
où Vaïana affronte Te Ka, l'attend de pied ferme alors que celle-ci arrive à toute allure droit sur elle, afin de lui réstituer son coeur et rétablir l'ordre des choses. La transformation de Te Ka en Te Fiti est juste magnifique.
Et puis cette aventure vaïanienne est juste pleine de fraîcheur, de belles images et même les chansons sont entrainantes.
La musique justement, dois-je vraiment en parler ? Je pourrais presque comparer la bande son à celle de Dragons (qui est selon moi la meilleure bande son de dessin animé jamais composée), tellement elle est ennivrante et magnifique, et tellement elle nous fait voyager tout autant que les images qui l'accompagnent. Bien que les chansons soient au nombre de 12 (ce qui pourrait paraitre beaucoup pour un métrage d'à peine plus d'1h30), je les ai trouvées bien moins imposantes et lourdes que dans La reine des neiges. On a d'ailleurs des titres assez marquants car fort sympathiques (en vo en tout cas), comme You're Welcome, We know the way ou How far I'll go.
Finalement, en cette fin d'année 2016, Disney nous offre sur un plateau d'argent que l'on reçoit avec ravissement, s'inspirant d'un mythe polynésien, un film rythmé et dépaysant, merveilleux et magique, un film qui nous permet de bien clôturer notre année en somme. Digne des plus grand Classiques Disney, presque un chef d'oeuvre. C'est réussi.