Premier long-métrage de la nouvelle firme d'animation Vanguard, créé par un ex de chez DreamWorks, Vaillant part d'une bonne idée mais se fait très vite rattraper par son faible budget. En effet, l'idée de placer dans l'aventure des pigeons messagers durant la Seconde Guerre Mondiale était intéressant et on aurait pu s'attendre à une foule de gags typiquement anglais dans la même veine que les films des studios Aardman (Wallace & Gromit, Chicken Run).
Malheureusement, le long-métrage ne possède pas d'équipe aussi talentueuse en coulisses. Car si le scénario reste plaisant et dynamique, on ne peut pas en dire autant des gags terriblement soft où l'humour vole bas. Idem pour les scènes d'action, très courtes et peu époustouflantes, à l'image par exemple de cette course-poursuite d'introduction bâclée ou encore de l'entrainement de nos volatiles, très inspiré par le Drôles d'espions de John Landis et ici pas très original.
L'animation reste, elle, plutôt réussie malgré – une fois encore – le manque de budget qui empêche les graphismes d'être aussi soignés que ceux de DreamWorks ou Pixar (notamment au niveau de la texture des personnages).
Plutôt court (environ 1h10), ne possédant pas le temps ni l'argent nécessaire pour en faire une œuvre marquante, Vaillant reste tout au plus un petit film d'animation en images de synthèse sympathique mais rapidement oubliable qui ne plaira qu'aux enfants en manque de personnages délurés, de cascades rocambolesques et de jeux de mots soft. Reste quelques scènes rigolotes comme le passage chez les rats français et un doublage (français comme original) de qualité qui rehaussent quelque peu le niveau de ce film finalement très moyen.