Rien de nouveau sous le soleil des films d’animation en 3D destinés au jeune public. Cette production franco-canadienne ne fait que de décliner une recette éculée, qui distraira le jeune public tout en ennuyant poliment ses parents.
New York, 1930, la jeune Giorgia brûle d’impatience d’intégrer les sapeurs-pompiers. Quelle désillusion quand elle découvre que cette profession est interdite aux femmes ! Pas grave, elle se travestit aux yeux et à la barbe du commandant de la caserne qui n’est autre que… son père. Ce dernier n’y voit que du feu.
Dans la masse des nombreux films d’animation, Vaillante avait de quoi allumer une petite flamme d’intérêt. On pouvait espérer que cette coproduction franco-canadienne amène un peu d’originalité dans le défilé des nombreux films d’animations hollywoodiens qui se suivent et se ressemblent. C’est la douche froide (à l’extincteur) ! Les studios L’atelier Animation (à qui l’on doit le charmant Ballerina) essaient plutôt de coller aux canons actuels de l’animation sans rien proposer de nouveau. On a donc droit à des personnages hideux avec des yeux démesurés pour bien surligner leurs émotions, un animal mascotte, un charmant décor – le New York des années 1930 – qui n’est absolument pas exploité, un récit superficiel et maladroit sur l’accomplissement de soi et l’affranchissement des discriminations sociales dont sont victimes certaines communautés.
Tout n’est pas mauvais cependant. On sauvera quelques trouvailles visuelles sympas sur la chimie du feu, un rythme un peu moins frénétique que la moyenne pour ce type de productions et une tentative louable – même si très maladroite – de parler du féminisme et de la construction de la parentalité. Pas de quoi crier "sauve-qui-peut donc".