Le passage d'une bande dessinée sur le grand écran est un art périlleux. Les ratés sont bien plus nombreux que les réussites, ne réussissant pas à traduire l'essence de l’œuvre originel dans un format qui pourrait pourtant paraître proche.
A ce titre, le Valérian de Besson est une réussite, mettant à profit des moyens financiers et techniques dignes d'un blockbuster hollywoodien, que le réalisateur français est le seul dans l'hexagone à pouvoir réunir. On retrouve en fait tous les aspects qui ont fait le succès de Lucy : une réalisation au cordeau, des acteurs (bankables) qui jouent justes, et des effets spéciaux grandioses.
On notera d'ailleurs que lesdits effets permettent de mettre en valeur la richesse de l'univers imaginé par Christin et Mézières. Mais cette richesse ne sert qu'à nous mettre l'eau à la bouche, l'ensemble ne peut être qu'effleuré en un laps de temps aussi court malgré plus de 2h, à commencer par nos deux agents qui demeurent particulièrement désincarnés et caricaturaux, dans un scénario sans profondeur.
En demeure une impression d'inachevé même si ce nouveau Besson ne démérite pas et mérite d'être vu en salle pour pouvoir apprécié le travail graphique.