C'est avec brio, que Luc Besson arrive a porter à l'écran les aventures des agents Valérian & Laureline. Il est rare de voir des BD adaptées au cinéma et ici, tant la mise au goût du jour que le parti pris artistique est tout simplement bluffant.
Si Avatar avait révolutionné le monde du cinéma en 2009, depuis, les films pouvant lui rivaliser se compte sur les doigts d'une main de Yoda. Valérian peut ici rivaliser, mais même mieux, peut-être surpasser Avatar (même si je me laisse un second visionnage pour trancher).
La 3D est parfaite. L’esthétique du film est de toute beauté. Les acteurs sont très bien campés. La bande originale excellente.
L'histoire et le visuel du peuple des pearls peut directement faire penser aux na'vis de James Cameron, mais surtout aux indiens d'Amérique. Et c'est là que le scénario de Valérian est très intéressant. Car bien qu'il soit souvent reconnu que les peuples et les cultures indigènes outre-atlantique, ont été sauvagement massacrés par l'occident, les Etats-Unis ne l'ont jamais reconnu comme tel de façon explicite.
Les parallèles entre les indiens, les na'vis, et les pearls sont assez explicites. Ce sont dans les trois cas des peuples en communion avec la nature et leur environnement. Une civilisation plus avancée les déciment sans d'autres raisons qu'ils étaient là ou il ne fallait pas. Et la demande de reconnaissance de ces actes de barbarie est très claire de la part des indiens comme de celle des pearls. On peut donc voir dans ce film une formidable critique des colonisations est des massacres qui ont pu être perpétrés à travers l'histoire.
Ce film va sans aucun doute devenir un classique du genre. Rejoignant Star Wars, Alien, Star Trek, ou encore Avatar. Des sagas de référence pour n'importe quel amateur de science-fiction.