Non mais quel con des fois. C’est aussi crédible de croire au père Noël que de penser que Luc Besson peut encore faire un film correct.
Je pourrais mettre ça sur le dos du confinement (la perte de goût à cause du covid-19 tout ça tout ça). Mais ceci est le résultat d’une conversation récente sur le film (enfin plutôt sur Cara Delevingne dans le film), d’un défi de ma chérie à trouver un film épique dans mon disque dur (les autres candidats dépassaient les 3 heures, autant dire impossible avec deux machins qui ont déconfiné les heures de sommeil) et une nostalgie mortifère (le réalisateur de Léon ne peut pas être entièrement mauvais, j’appelle ça aussi le Syndrome Tim Burton).
N’ayant pas lu la BD (et avoir Christin comme prof ne m’a pas donné plus envie que ça), j’y allais relativement vierge. Le début m’y a presque fait croire. Mais dès le départ, la longue séquence d’Aquablue, pardon avec les Na’vis, non euh les habitants de Mül, m’a fait dire que Luc Besson a vraiment besoin d’un monteur. Ou d’un scénariste. Ou d’un réalisateur.
Visuellement, le film fait bien le job. Mais là n’est pas le problème. Sur 2h12 de film, on peut aisément enlever 45 minutes. La séquence avec Rihanna est d’une inutilité crasse (ou alors, on ne garde que cette scène, car en soi, elle est sympa).
Mais ce qui m’a le plus passablement agacé, c’est le manque absolu de logique et le mépris absolu pour la vie des autres. Valérian et Laureline laissent les autres crever derrière eux ou tuent sans n’en avoir absolument rien à foutre. Ce qui pourrait coller avec d’autres personnages, mais là, ils nous baratinent sur l’amour tout du long. Autre agacement illogique, quand Laureline se fait enlever par les anthropophages. On a le droit à un long moment d’infiltration (dont la scène Rihanna) soi-disant pour éviter un accident diplomatique et au final, on aboutit à un grand massacre, dont le monarque. WHAT ?
De la guimauve étirée sur 2h12, ça colle au doigt.
La merde aussi.