La saga de #Valérian avait créé un monde fait de voyages extra-temporels, de relations sexy avec sa partenaires, le tout dans un dessin assez épuré.
Dans cette version de Valérian on accède à l'élite de l'élite dont on se sent exclu au lieu d'y être invité.
L'acteur principal au lieu d'incarner la candeur de Valérian face à la découverte adolescente du désir ressemble à un James Bond prémature.
Le film de Besson présente l'épisode d'un roi indigène stupide et grossier qui se fait massacrer, ce qui était admissible en 1960 et qui l'est beaucoup moins dans un film des années 2000... Besson amplifie le pire de Valérian avec la même candeur coloniale qui justifiais ses tueries en Afrique par la supériorité de civilisation Française de l'après-guerre.
C'est insoutenable.
Ensuite, la gentille polyforme qui lui servait de guide indigène s'éteint dignement après avoir remercié son maître de l'avoir libérée: ridicule et vulgaire.
Le bougre s'en tire avec beaucoup de couleurs, des gadgets pour noyer dans la forme un discours élitiste qui montre à quel point Besson à baissé son froc face au fric et se perdre dans le fond.
Il est à noter que le début du film est d'une beautée d'Eden / un peuple en parfaite harmonie avec une planète magnifique est du bonbon pour les yeux. Cette partie est si réussi qu'elle a été copiée dans Avatar2 avec exactitude: les mêmes vaisseaux viennent salir cet éden comme autant de spermatozoïdes malveillant et brutaux coloniseraient un ovule vierge.
La psychologie autour de ces narratifs est si étroite malgré (ou à cause) de leur pseudo-beauté dans une pseudo-perfection que, si l'on excepte des tentatives séductives graphiques, on tombe à pic dans des précipices abyssaux d'où la Science Fiction nous fournis pourtant de larges moyen d'y échapper.
Laureline qui n'apparaît pas dans le titre de ce film masculin est pourtant celle qui aurait du en porter la communication. Car Laureline est l'équivalent de la sexy Natacha l'hôtesse de l'air qui servi de point de repère pour les puceaux dans leur recherche de femme idéale.
Là ou Besson c'est planté, c'est qu'il avait l'occasion de rappeler que StarWars à tout pompé à l'auteur de Valérian pour s'inspirer de ses vaisseaux spaciaux.
Et c'était l'occasion de concentrer l'information sur l'organique plutôt que sur le technique: les combinaisons spaciales sont laides et prennent trop de place face aux spécificités des nombreuses espèces qu'ils croisent. Par ignorance et grossièreté Besson donne dans l'utilitaire et le jetable même lorsqu'il s'agit d'être vivant.
https://www.marianne.net/culture/cultures-pop/il-avait-co-cree-valerian-jean-claude-mezieres-a-pris-la-destination-des-etoiles