Embrouillamini à l'iranienne
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le 5 févr. 2017
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« Valley of stars raconte une quête pour la vérité, mais je pense que c’est aussi un film qui traite de l‘impossibilité de la découvrir, et de la beauté d’un tel échec. Narrateurs multiples, flashbacks mystérieux, mémoires défaillantes, narration déstructurée, pièces manquantes ; tous les instruments ténébreux nécessaires à la dissimulation de la vérité enrichissent la narration et remettent en cause toutes les certitudes du spectateur. » Ces confessions du réalisateur iranien Mani Haghighi à propos de son film en restituent tout à fait l’ambiance surréaliste. Objet filmique volontairement incatégorisable, Valley of stars a de quoi dérouter avec son constant mélange des genres. Faisant allégrement le grand écart entre des séquences d’interviews documentaires et des envolées fantastiques, le film questionne notre tendance à la surenchère. Le film tire son sujet d’une anecdote de tournage qui devint, en bout de chaîne de téléphone arabe, une véritable légende urbaine. Le réalisateur montre ainsi comment de vives superstitions se sont bâties à partir de simples commérages sur l’expérience malencontreuse d’un ingénieur du son tombé par mégarde dans une crevasse lors d’un tournage. Pour notre plus grand plaisir d’esthète, il le fait avec une grande inventivité visuelle et sonore, sublimant le déjà naturellement incroyable décor de la Vallée des étoiles. Le personnage central de l’ingénieur du son lui permet également de faire des clins d’œil malicieux aux arcanes des trucages et bruitages de cinéma. Au final, Mani Haghighi signe un film tout à fait étonnant, audacieux, dont le jeu de déconstruction narrative allié à l'onirisme rappelle délicieusement les films de son regretté compatriote Abbas Kiarostami.
Créée
le 19 juil. 2019
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