Embrouillamini à l'iranienne
Pour l'amateur de cinéma iranien, celui notamment incarné par Kiarostami, Panahi ou Farhadi, soit synonyme de contemplatif ou social ou intimiste, voire les trois à la fois, Valley of Stars a...
le 5 févr. 2017
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Pour l'amateur de cinéma iranien, celui notamment incarné par Kiarostami, Panahi ou Farhadi, soit synonyme de contemplatif ou social ou intimiste, voire les trois à la fois, Valley of Stars a l'apparence d'un OVNI qui correspond à la personnalité de son metteur en scène, franc-tireur notoire. Film d'espionnage, à son démarrage, Vallay of Stars est polymorphe se muant en documentaire, film historique et politique, thriller, western et même film fantastique au gré des changements de ton de son scénario. Celui-ci est imprévisible, maniant l'absurde et le grotesque, dans une multitude de péripéties que l'on trouvera parfois (souvent ?) confuses. Au fond, le réalisateur Mani Haghighi s'interroge sur ce qu'est la vérité, et son impossibilité de l'atteindre, à partir d'une histoire datant du milieu des années 60, un temps où la police secrète du Shah n'avait pas grand chose à envier au KGB. L'univers paranoïaque est prétexte à une multitude de niveaux d'écriture dans le film avec, cerise sur le gâteau, l'intervention de Haghighi lui-même, destinée à expliquer ses motivations ou est-ce pour entretenir cet embrouillamini. Valley of Stars, qui porte le titre de A Dragon arrives outre-Atlantique, n'est pas de ces films dont il faut chercher la cohérence à tout prix mais qui, pour peu que l'on en accepte l'augure, se révèle fascinant dans sa construction même, sa mise en scène inspirée et ses décors somptueux, ceux de l'île de Qeshm, dans le détroit d'Ormuz, zone franche depuis 1989 et qui abrite la plus grande grotte de sel du monde. Le film ne manque pas de sel non plus, bric-à-brac sidérant, qui n'a aucune chance de plaire à ceux qui recherchent un confort de narration avec l'absolue certitude de tout comprendre.
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le 5 févr. 2017
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