La comédie de Gérard Oury s'inspire de l'affaire récente et retentissante: le plasticage hasardeux du Rainbow Warrior. Sabine Azéma tient ici le rôle d'un agent secret français en mission à Capri pour mettre fin à un trafic d'armes. Ce qu'ignore son mari jaloux (Pierre Arditi).
La comédie ne fonctionne pas, qui apparait vite laborieuse, artificielle, appuyée. Dans cette intrigue d'espionnage, par ailleurs complètement dépourvue d'intérêt et d'idées, qui verse par moments dans le vaudeville, Sabine Azéma et Pierre Arditi semblent bien s'amuser, elle en espionne plutôt ingénue, lui en mari soupçonneux accumulant les déboires. Mais les deux comédiens se dépensent en vain. Les gags sont peu inspirés et la mise en scène approximative souligne l'inefficacité d'un scénario inabouti, parfois rudimentaire et vulgaire
Une autre raison du fiasco: c'est le duo stérile d'espions que forment Sabine Azéma et Isaach de Bankolé (dans une faible prestation) qui ne véhicule guère que quelques considérations contre les préjugés racistes, thème cher au réalisateur. C'est à cet égard en cinéaste moralisateur qu'Oury afflige de ridicule et d'humiliations Arditi, LE rôle comique du film, bien payé en retour de son machisme et de ses infidélités.