Génération V

Ce n'est pas vilain. C'est même sympa.

Nicholson, pour cette première réalisation, décide de parler de cette génération de jeunes durant la guerre du Vietnam. Le scénario est un peu décousu, on ne sait pas toujours où il va, on sait juste qu'il aime ces paumés et qu'il veut nous les présenter dans toute leur splendeur. Malheureusement, cela manque d'approfondissement et l'on regrette que les personnages et situations ne soient pas mieux exploités. C'est tout de même prenant du début à la fin.

La mise en scène est assez plaisante : Nicholson expérimente au niveau du montage, se permet des enchaînements particuliers (c'est aussi grâce à une photographie bien sentie, avec un beau grain typique de la décennie mais aussi parfois un jeu sur le flou) ; il s'amuse également à filmer les matchs de Basketball comme une bataille, c'est assez spectaculaire. Pour le reste on pourra dire que c'est naturaliste dans le sens où il filme les personnages au plus près, par moment à la manière d'un documentaire (lors de la manifestation), les mouvements de caméra sont très dynamiques et toujours en phase avec l'action. Les acteurs s'en sortent tous très bien grâce à un espace clairement aménagé pour eux s'approprier leur personnage, offrir ainsi quelque chose de plus que ce qui est écrit sur le papier (Bruce Dern en profite pleinement).

Bref, c'est dommage que le scénario ne soit pas un peu mieux développé mais c'est franchement sympa à regarder quand même.