Film musical sur le Glam Rock qui secoua l'Europe et même l'Amérique durant les années 70 avec T-Rex ou David Bowie, Velvet Goldmine met en scène une idole de ce genre musical qui simule sa propre mort alors qu'il est au sommet de sa gloire, Brian Slade.
Les personnages sont (très) fortement inspirés de personnes réelles. On peut identifier Brian Slade comme un mélange de Marc Bolan et de David Bowie (époque Ziggy Stardust), et Curt Wild comme un mélange de Iggy Pop dont il a l'apparence et même certaines chansons, et Lou Reed (traitement aux électrochocs notamment).
Entre fiction et réalité, Velvet Goldmine est tout d'abord un hommage au Glam Rock, aussi bien dans sa dimension musicale qu'esthétique, mais surtout sociétale. On suit le parcours des deux stars, et plus particulièrement de Slade, à travers l'enquête d'Arthur, un journaliste dont le Glam Rock a bouleversé la vie alors qu'il sortait de l'adolescence.
Velvet Goldmine parvient, sans pour autant quitter les deux rockstars, à nous faire comprendre à quel point le Glam Rock a été influent, en particulier dans la révolution sexuelle. Les chanteurs n'hésitant pas à clamer leur bisexualité, à se travestir et se maquiller, c'est toute une génération qui a fini par se libérer. Le film, entrecoupé de clips de Brian Slade, fait également la part belle à la musique, ce qui est tout sauf un défaut. Pas besoin d'être bisexuel pour aimer le Glam Rock ni le Garage Rock façon Iggy Pop. Le film est assurément à voir avec le son au maximum pour en prendre plein les oreilles.
Toutefois, le tout n'est pas exempt de défauts. Si Jonathan Rhys-Meyers est vraiment bon et que McGregor s'en sort plutôt bien, le reste des acteurs surjoue un peu, même si on sent qu'ils y ont pris plaisir. Le film est également un peu brouillon, on passe d'époque en époque sans réel avertissement si bien qu'on se perd dans la chronologie des événements et qu'on se demande parfois où on est et à quelle période. Le film perd en clarté et c'est vraiment dommage car ça peut faire décrocher le spectateur.
Je ne suis pas fan non plus du fait que les personnages soient autant inspirés de personnes réelles. Une personne non renseignée aura vite fait d'identifier David Bowie et Iggy Pop et de prendre l'intégralité du film comme des faits avérés, en pensant que seuls les noms ont été modifiés. Je trouve ça embêtant: s'inspirer certes, mais là c'est un peu trop et on peut vite oublier que c'est une fiction.
Un film tout de même intéressant à regarder, ne serait-ce que pour se pencher davantage sur ce sous-genre essentiel du rock qu'est le Glam Rock.