Dans ce film, on voit le zizi de Ewan McGregor
Pendant tout le film, je me suis demandé pourquoi il n'y avait pas de morceaux de Bowie malgré toutes les références ; en fait, le chanteur a simplement refusé l'utilisation de ses morceaux lorsqu'il a appris que le film s'inspirait d'une biographie non authorisée et d'un autre bouquin écrit par une ex-femme. Pas cool David ! Paraît aussi qu'il avait l'intention, à l'époque, de réaliser un film et donc il gardait ses morceaux pour son film à lui... son film ne s'est jamais fait.
Mais c'est peut-être pas plus mal cette absence, car cela permet d'entendre un paquet d'autres morceaux tous très bons. Car s'il y a bien quelquechose qu'on ne peut imputer au film, c'est sa bande son pleines de tubes accrocheurs. Il y a aussi de chouettes images, quelques bonnes idées de mise en scène et des acteurs hyper-investis et convainquants. Des bons décors, une reconstitution soignée.
Malheureusement, cela ne suffit pas. La mise en scène manque de rythme. Même l'aspect clip de certaines séquences sont molles, manquent de dynamisme. Le concept de filmer comme à l'époque avec des coups de zoom est sympa, mais maladroitement empoyée. Les filtres fonctionnent mieux.
Et puis surtout, c'est le scénario qui n'emballe pas. C'est peut-être parce que le film ne m'a jamais vraiment intéressé, en tous cas je n'ai pas vraiment compris de quoi parlait le film. J'ai l'impression qu'il se termine un peu n'importe comment, parce qu'il fallait finir, mais que ces interviews digressives auraient pu continuer indéfiniment. En fait, fictif ou pas, il s'agit ici d'un biopic, et comme souvent dans les biopics, ça part dans tous les sens. Quand il s'agit d'une star de la musique, on assiste à l'ascension puis la chute. Ici, c'est au travers de témoignages, imposant ainsi un jeu entre présent et passé que j'ai trouvé assez pauvre narrativement parlant. Un prétexte pour faire des transitions visuelles, sans plus.
L'histoire manque aussi de piquant. Le problème c'est qu'on passe trop de temps à juste contempler des clips videos ; en conséquence de quoi les personnages sont peu creusés. Cela reste un témoignage touchant sur la différence, l'acceptation de l'autre, mais c'est un peu superficiel dans le traitement.
Bref, "Velvet Goldmine" ne m'a pas vraiment touché, et sil n'y avait pas cette bande son hallucinante, je me serais certainement suicidé en mangeant ma télécommande. par l'oreille.