Je n'ai pas lu le bouquin, je n'ai pas vu les nombreuses adaptations, même pas celle de Popol. J'ignorais le sujet de ce "Venus in Fur" et il semblerait que ça tombe bien par rapport à l'actualité cinématographique puisque "50 shades of Grey" vient de sortir en salle.

L'histoire est ultra minimaliste, l'auteur se contente de montrer une relation S&M qui monte crescendo : un homme qui convainc une femme de devenir sa maîtresse, sa vénus à la fourrure. Cette dernière va apprendre à donner des ordres, à devenir sa reine et repousser toujours plus loin la cruauté et la douleur. On ne sort jamais de cette relation, ce qui en fait la qualité et le défaut du film. Et si les conflits sont présents, ils restent assez rares, puisque les scènes sensuelles sont assez longues. Mais la relation entre les personnages fonctionnent très bien en soi et prend vraiment le spectateur aux tripes.

La mise en scène marque autant que le scénario : une photographie léchées, des compositions impressionnantes à chaque plan, une véritable leçon d'esthétisme. La caméra parvient à montrer quelque chose de beau et de sensuel au milieu de cette mare de douleur. Les acteurs sont très bons aussi, malgré les difficultés de leur rôle. Et puis les gonzesses de ce film sont vraiment très sexy ; leur popotin est mémorable.

Bref, un film beau, simple, efficace.
Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 12 févr. 2015

Critique lue 1.6K fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55