Qui s'y frotte, s'y pique
Je n'ai pas lu le bouquin, je n'ai pas vu les nombreuses adaptations, même pas celle de Popol. J'ignorais le sujet de ce "Venus in Fur" et il semblerait que ça tombe bien par rapport à l'actualité cinématographique puisque "50 shades of Grey" vient de sortir en salle.
L'histoire est ultra minimaliste, l'auteur se contente de montrer une relation S&M qui monte crescendo : un homme qui convainc une femme de devenir sa maîtresse, sa vénus à la fourrure. Cette dernière va apprendre à donner des ordres, à devenir sa reine et repousser toujours plus loin la cruauté et la douleur. On ne sort jamais de cette relation, ce qui en fait la qualité et le défaut du film. Et si les conflits sont présents, ils restent assez rares, puisque les scènes sensuelles sont assez longues. Mais la relation entre les personnages fonctionnent très bien en soi et prend vraiment le spectateur aux tripes.
La mise en scène marque autant que le scénario : une photographie léchées, des compositions impressionnantes à chaque plan, une véritable leçon d'esthétisme. La caméra parvient à montrer quelque chose de beau et de sensuel au milieu de cette mare de douleur. Les acteurs sont très bons aussi, malgré les difficultés de leur rôle. Et puis les gonzesses de ce film sont vraiment très sexy ; leur popotin est mémorable.
Bref, un film beau, simple, efficace.