Le film respire la poésie de par son sujet mais également par ses plans lent créant un état de contemplation pour le spectateur. Celui-ci ne crée pourtant que rarement des longueurs grâce à une grande maîtrise du temps accordé à chaque plans. Le travail sur les jeux de lumières est également soigneusement exécuté, renforçant a la fois le mystère et la poésie des scènes surnaturelles, accompagnent tantôt la tristesse, tantôt l’amour envers les défunts.
Kurosawa présente un point de vue japonais sur la mort qui peut nous, européen, laisser perplexe pendant les premiers instant du film car il est physiquement impossible de distinguer quelqu’un de mort d’un être vivant nous mettant en permanente confusion et de doute sur l’état des personnages.
L’oeuvre ne plaira certainement pas a tous dut a son manque d’action et de suspense, un parti pris laissant un récit plat soulignant le thème de la mort.
La disparition subite des personnages mort surprend mais l’on comprend qu’on nous montre que la mort d’une personne la fait brutalement disparaître de notre quotidien ainsi qu’une disparition, plus difficile, de la tristesse éprouvée en en faisant le deuil. On se rappellera tout particulièrement de la symbolique des fleurs découpés, donc morte, qui fanent après la disparition du livreur de journaux.
En conclusion, le film plaira aux personnes sensibles a la poésie et aux images fortes de sens mais ennuiera les autres qui ressentirons une sensation de longueur interminable pour finir sur une coupure net qui en décevra plus d’un.