Waw sacrément décevant.
Je ne suis pas un aficionado de Nanni mais j'apprécie assez bien ses films, même si certains m'ont déçu par le passé. Mais disons qu'il y avait quelque chose de plus solide. Ici on dirait qu'il se répète comme un sénile, à l'image de son personnage un peu fou-fou (mais dont ce trait est si peu exploité qu'il est difficile d'accepter le fait que ce puisse être volontaire ; mais bon, y a Almaric qui fait le fou aussi, alors on se dit que tout est fait exprès, et puis le pétage de plomb à la fin).
Ce qui attriste, c'est l'incapacité à creuser les personnages, à transmettre leurs émotions et leurs ressentis. Malgré le fait que l'une aille vider son sac chez le psy. Sur le fond, on est chez Nanni sans aucun doute, et c'est prometteur même si c'est toujours la même chose qu'il raconte. Mais le développement est faible, décousu, fatiguant : honnêtement je n'ai pas trop vu l'intérêt de voir les séquences du film dans le film, il aurait mieux fait de s'attarder davantage sur la détresse sur le plateau, ou alors mieux faire correspondre les deux intrigues.
La mise en scène est correcte, quelques plans sympas, comme celui du petit tour en trottinette ; après, Nanni n'est pas tellement un cinéaste visuel, il est sobre, il s'efface derrière son histoire et ses acteurs. Et c'est vrai que malgré tout ce chaos narratif, son casting lui offre de belles performances.
Bref, le scénario ne convainc pas vraiment.