Des choses à dire sur ce film :
Délire inoffensif et assez lambda charrié par la vague Very bad trip, Hot tub time machine a visiblement suffisamment fonctionné pour se retrouver flanqué d’une suite... mais pas assez pour s’offrir John Cusack plus de quelques secondes. Dans Hot tub time machine 2 on retrouve donc Lou (Rob Corddry), Nick (Craig Robinson) et Jacob (Clark Duke) où on les avait laissés : la vie leur sourit à tous grâce aux magouilles temporelles du premier opus.
Mais la réussite est telle que chacun régresse gentiment, Lou redevient un connard, Nick qui a construit sa carrière musicale sur des titres créés par d’autres dans un passé qui n’existe plus se sent rongé par la culpabilité, quant à Jacob, la facilité et le ressentiment lui promettent un destin identique à celui de son père. Les choses finissent de dégénérer quand ce dernier se fait flinguer les couilles lors d’une petite sauterie. Le trio se précipite donc vers le bain à remous temporels du premier film pour tenter de sauver la vie et les roupettes de Lou. Un saut dans le temps qui les mène, cette fois, dans le futur. Et à ce moment-là, le film est déjà bien entamé.
Hot tub time machine 2 peine à fonctionner. Dans sa première partie, l’absence vaguement expliquée du personnage incarnée par John Cusack se fait sentir et la dynamique de groupe en souffre malgré l’investissement de Corddry, Robinson et Duke et malgré l’arrivée tardive d’un quatrième larron en la personne de Adam Scott qui interprète Adam Jr. Rien ne parvient à rétablir l'équilibre. La suite du film ne fonctionne pas mieux et voit s’enchaîner pas mal de reprises d’éléments du premier film qui donnent vraiment l’impression que tout le monde essaye vainement se raccrocher à ce qu'il peut (la bite de Craig Robinson notamment) à mesure que tout se disloque en cours de route. Il n’y a pas trop d’enjeux, pas trop de rythme, pas trop d’idées et pas vraiment exploitées à l’image de cette Smart du futur contrôlée par une IA qui vire psychopathe après sa rencontre avec Lou dont personne ne fait finalement grand-chose.
Sans pisser bien loin, le premier film grâce à son atmosphère, la dynamique insufflée par ses personnages, sa facette un peu désabusée, se laissait suivre sans soucis. Les mêmes éléments beaufs, misogynes, faussement sexe, drogue et rock’n’roll posés ici sans structure, apparaissent dès lors plus lourdingues que drôles. Et le film n’est pas aidé par l’aspect fauché de l’ensemble : l’image est digne d’un téléfilm, les intérieurs et les extérieurs sont, dans l’ensemble, désespérément vides, les effets visuels numériques sont assez moches.
Comme quoi, même le délire décérébré, ça doit se travailler un minimum.
Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/la-machine-a-demonter-le-temps-2
Ou sinon, je regarde juste les 46 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool
Personnage > Agissement
Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça – Bagarre > Coup dans les couilles (ouch !) – Prise du sommeil – Stylé > S’exclament la même chose et en même temps – Vie de merde > Vomit
Personnage > Héros ou héroïne
Au chevet d’un·e proche
Réalisation
Écran partagé – Équipe > L’équipe (au complet) avance (au ralenti) face caméra – Fin > C’est reparti pour un tour – Grammaire > Passage musical – Grammaire > Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide – Habillage > Placement de produits – Habillage > Titre qui apparaît en gros à l’écran, accompagné d’un effet sonore – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Sifflement entendu par une personne sonnée/choquée – Technique > Alternance d’accélérés/ralentis lors d’une scène de beuverie – Tension > Main d’un personnage suspendu dans le vide qui glisse progressivement de celle qui le retient – Vue subjective > d’une personne droguée, sonnée ou victime de malaise – Woosh > Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
Mobilier > Porte dérobée – Tension > Lumière stroboscopique
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Accessoire – Effet > Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc. – Emploi de rap pour habiller une scène de beuverie
Réalisation > Surprise !
Surpris·e par quelqu’un qui lui parle soudainement dans le dos
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Bite, chatte, cul (gag) – Comique de répétition – Est bourré·e ou drogué·e (gag) – Est éclaboussé·e par un fluide – Pipi, caca, prout – Quiproquo de situation – Sodomie (gag) – Vomi (gag)
Scénario > Contexte spatio-temporel
Début d’orage au moment opportun
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Foule en délire
Scénario > Élément
Référence (grossière) à la culture populaire
Scénario > Ficelle scénaristique
Amour au premier regard – Deus ex-machina – La chatte à Mireille
Scénario > Situation
Passion > Moment d’intimité interrompu – Tension > Suspendu·e dans le vide
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Homophobie
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Tenues légères
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais