Ca m'a rappelé le jour où des collègues de classe ont cadenacé mon sac à un grillage à l'école
J'ai acheté ce film il y a un bout de temps. Le casting m'avait aléché. Le pitch aussi. Malheureusement le traitement déçoit un peu.
La première moitié se déroule sans trop d'encombre : le monde des adolescents est plutôt bien représenté, les soucis intérieurs du jeune héros sont facilement intelligibles. Mais très vite on s'aperçoit que le résumé sur la jaquette en a trop dit et que ce qui donnait envie de voir ce film n'arrive que tardivement dans l'histoire. Soit, les conflits sont tout de même présents, et arrivé à la 40ème minutes, même si on a idée des prochains conflits à venir, on reste curieux de découvrir la suite. C'est justement là que le problème surgit.
Il est vrai que déjà dans cette première partie on a pu tiquer sur des plans inutilement longs (des gens qui marchent, une des courses-poursuites les plus longues que j'ai pu voir) ; ces problèmes se voient décuplé dans la seconde partie qui met l'accent sur cette amitié, sans qu'aucun nuage ne vienne troubler la tranquillité... Enfin si quand même, mais après 20 minutes de copinage. Aussi, la musique redondante et répétitive en agacera plus d'un lors de ces moments contemplatifs. Après une telle chute de rythme, il est bien difficile de reprendre le fil lorsque les ennuis arrivent enfin. Ennuis qui sont eux aussi traîtés avec longueurs malgré leur simplicité. Une fin donc qui déçoit énormément ; l'auteur aurait dû aller droit au but et ne pas bifurquer sans arrêts pour des longueurs inutiles tant au niveau du montage que de l'histoire.
Visuellement, c'est fort proche d'une série des années 80, le découpage n'a rien de particulier, les plans sont basiques. Finalement le ton contemplatif peut hypnotiser par moment mais au final il faut bien admettre que cela n'apporte pas grand chose. Côté casting, il faut bien admettre que les gosses ont des vrais têtes de gosses (lors de la présentation en plan fixe de quelques élèves au début, j'ai eu l'impression de voir un 'Yearbook' américain) et que Matt Dillon assure en petite crapule lâche autant que Adam Baldwin en grand dadet au triste passé.
On ne s'ennuie donc pas vraiment en regardant le film, mais au de là des 40 premières minutes, il n'y a plus vraiment de quoi être emballé : le spectateur se trouvera dans l'attente d'une chose qui n'arrive jamais.