Ce qui est bien, avec David Cronenberg, c'est que l'on sait que même dans un film d'horreur qui se veut snuff et gore, on va se retrouver devant une réflexion philosophique poussée, et ce film en est la preuve. Le scénario et bien ficelé, avec ça dose de mystère et d'incompréhension (on pense certaine fois à du David Lynch, tellement certains éléments restent obscures), des acteurs solide, un James Woods plus que crédible en producteurs de TV racoleur; ainsi qu'une Debbie Harris dévoilant un excellant talent d'actrice; et des effet spéciaux qui ont très bien vieillis.
Videodrome propose une réflexion sur la consommation et la recherche de plaisirs, pervers ou non (figurant un Hellraiser avant l'heure) et aussi une réflexion sur le pouvoir des médias et de la télévision, dont certaines scènes sont très explicite sur le sujet. L'ensemble reste cohérent, même si les réflexion et le rôle du Dr. O'blivion auraient pu être plus développée, et les aspects sociaux et philosophiques de la rébellion du héros auraient pu être accentués, pour rester au même niveau que les autres idées philosophiques mises en scènes dans le film.
Le reste toutefois difficile d'accès et nécessite une certain concentration pour bien appréhendé tout se que le film sous-entend, ce qui fait qu'il s'adresse plus à un spectateur attentif qu'à un visonage récréationnel. Un film dans un sens destiné à des intellectuels en révolte....