Et dans le fond pourquoi pas. Je n'aime pas les SJW dans la vraie vie, tout comme je n'aime pas l'idée qu'on aille faire justice soi-même dans la rue. En revanche, j'aime bien les actioners reaganiens montrant, par exemple, un Bronson désireux de venger lui-même sa famille en trucidant un gang. Alors pourquoi pas une gonzesse qui part foutre une branlée à des violeurs ; si en plus ils savent se battre et que c'est violent, c'est encore mieux, parce qu'il n'y a rien de plus fun que de dégommer une bande de pédophiles avec sa bonne vieille sulfateuse.


Mais là, j'ai mis la barre trop haute... n'empêche que je suis surpris que les studios ne cherchent pas à tirer profit de la situation comme ils l'ont toujours fait, à croire que le féminisme c'est aussi risqué d'y toucher que de diffuser une caricature de Mohamed.


Et ben c'est pas de bol parce que ce petit vigilante movie est assez pauvre et ressemble plus à un des ces faux films de genre mais vrais films d'auteur (fauché) que la majorité des westerns sortis ces derniers temps qui font plus penser à du Rosetta en costume qu'à une série B poussiéreuse.


Le scénario est mal structuré, on suit plusieurs 'cas' mis l'un à la suite de l'autre, un peu comme un film à sketches. Le résultat est toujours le même, les récits sont similaires, les conflits sont peu présents. L'héroïne sait se battre, mais on s'en fout en fait. Il y a un côté militant pas très développé ; l'auteure essaie de nuancer en montrant qu'une mère aussi peut être méchante, mais on s'en fout, c'était pas nécessaire tant le film est superficiel de toutes façons. En fait, c'est très binaire au fond, et ce genre de film censé être pris plus au sérieux me paraît donc bien plus malsain qu'un actioner des années 80 avec Bronson. parce qu'au moins, avec Bronson, on était là pour se marrer. Ici, pas vraiment de second degré.


La mise en scène sent le fauché : des cadres serrés, une lumière naturelle pauvrement capturée, un découpage correct sans plus, un montage mou du genou. Les acteurs font le boulot, en plus y a du maquillage réussi (et c'est l'occasion pour Wilde de s'enlaidir, sauf que ça ne l'amènera certainement pas à une sélection pour un oscar).


Pas terrible quoi !

Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 13 sept. 2019

Critique lue 1.9K fois

4 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

4

D'autres avis sur Vigilante

Vigilante
Fatpooper
3

Super Social Justice Warrior

Et dans le fond pourquoi pas. Je n'aime pas les SJW dans la vraie vie, tout comme je n'aime pas l'idée qu'on aille faire justice soi-même dans la rue. En revanche, j'aime bien les actioners...

le 13 sept. 2019

4 j'aime

Vigilante
Selenie
4

Critique de Vigilante par Selenie

Plutôt laborieux on commence à s'immerger dans ce marasme dépressif quand on commence par là même à constater que la mise en scène est plus que médiocre. Par exemple on est aveuglé sur une scène...

le 10 avr. 2020

2 j'aime

Vigilante
Alternabis
4

Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être

Premier long-métrage de Sarah Daggar-Nickson, A Vigilante nous donne à suivre le parcours tourmenté de Sadie (Olivia Wilde), jeune femme jadis victime de violences conjugales, ayant décidé de prendre...

le 23 sept. 2018

2 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55