Le dictateur
Réalisé en 1967 par Arnold Laven, honnête faiseur de série B au service des studios, et alors que le Western américain est en pleine crise aux États-Unis, pour mieux renaître en Italie, Rough Night...
le 27 déc. 2023
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Réalisé en 1967 par Arnold Laven, honnête faiseur de série B au service des studios, et alors que le Western américain est en pleine crise aux États-Unis, pour mieux renaître en Italie, Rough Night in Jericho apparaît comme influencé par les deux courants.
Le film s'attaque au thème du tyran local faisant régner sa loi dans une petite ville de l'ouest. Deux hommes sont alors embauchés par une habitante de Jericho afin d'en finir.
Si le film s'avère classique dans son esthétisme et sa mise en scène, il est intéressant de noter ici plusieurs éclats de violence qui semblent tout droit issus du western Transalpin alors en vogue après le succès des films de Leone. Rarement à cette époque aura-t-on vu, dans un Western américain, de scènes d'affrontements aussi sèches, voire brutales, car il faut rappeler que La Horde Sauvage n'a pas encore déferlé sur les écrans. Autre influence italienne, point de héros inébranlable ici, le protagoniste est un homme pragmatique / opportuniste qui n'agit pas sans évaluer ses chances de succès. Le sang est également présent durant les gunfights, ce qui vaudra au film d'avoir quelques problèmes avec la censure.
De même, rarement aura-t-on vu Dean Martin interprété un personnage aussi profondément mauvais que dans ce film. Si l'écriture de son personnage s'avère assez peu approfondie, le charisme de l'acteur rattrape largement ce défaut d'écriture et permet à celui-ci, ravi d'interpréter ce rôle de salaud, d'avoir une vraie présence à l'écran.
Si le dérouler du scénario paraît relativement classique, le dynamisme de l'ensemble et l'efficacité de la mise en scène rehaussent largement le niveau du film qui n'ennuie pas une seconde. L'action est soutenue, et outre Dean Martin, le reste du casting y est aussi excellent et permet de rendre intéressant le développement de ces personnages.
Violence à Jericho est une excellente série B, pas si mineur que ça contrairement à ce que l'on peut lire. Très divertissant, le film est certainement le meilleur qu'ait réalisé Arnold Laven et celui-ci instaure un début de réaction d'Hollywood face aux Westerns Italiens, qui culminera quelques années plus tard avec The Wild Bunch de Sam Peckinpah.
Le film est à retrouver en blu-ray chez Sidonis Calysta dans la collection Western de Légende.
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Créée
le 27 déc. 2023
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