Deux braqueurs s'en prennent à des banques, dans le but d'accumuler suffisamment d'argent pour finir leurs jours au Brésil. Sauf que l'un d'entre eux va être tué lors d'un casse, et que le survivant va être recherché par toutes les polices du coin.
Dans la lignée de la saga des Combats sans code d'honneur, Kinji Fukasaku réalise un polar sous forte influence occidentale, on pense à French Connection en particulier, très efficace, et qui ne fatigue pas durant ses 88 minutes menées tambour battant. C'est dû aux scènes de poursuite qui sont impressionnantes, on sent que la vie d'un cascadeur ne tient pas à grand-chose, mais aussi à la seconde partie, où on suit le braqueur survivant, joué par l'excellent Tsunehiko Watase, qui va apprendre à se fier à personne. Sauf une jeune femme incarnée par Miki Sugimoto.
Bien que le récit tourne autour de ce côté polar avec une très bonne introduction montrant le module opératoire de ces braquages, avec ces deux types couverts d'un masque de ski, le film parle aussi de plusieurs choses, en particulier de la situation économique particulièrement difficile d'une partie de la population japonaise, qui a dû être placée dans des espèces de bidonvilles loin des grandes villes, et que le constat est assez pessimiste, dans le sens où seul le crime est profitable quand on n'a plus rien.
En tout cas, Violent panic ressemble à son réalisateur ; c'est énervé, avec une rage certaine, mais on sent qu'il aime ses personnages, pour le meilleur et pour le pire.