Carmen Sevilla et Simone Valère, l'une en gitane espagnole, la seconde en Eugénie de Montijo, la future de Napoléon III, rivalisent sans doute de beauté mais, malheureusement, leurs personnages concentrent la plus grande part de la niaiserie insupportable du film-opérette de Richard Pottier. L'une et l'autre expriment une médiocrité romanesque et un sentimentalisme hors-d'âge pour midinettes. Pensez-donc, Eugénie est invitée au premier bal de l'Empereur, alors il lui faut la plus belle robe!
C'est parfaitement insignifiant; n'allez pas imaginer une seconde de quelconques incidences historiques au prétexte de la présence du couple impérial; ça ne parle que d'amour. Le cinéaste semble uniquement préoccupé de mettre en valeur uniformes, costumes et robes du second Empire. Ah ces voluptueuses toilettes féminines! Le film n'en est pas avare et il y a là de quoi faire rêver des générations de spectatrices.
Et Luis Mariano dans tout ça? Il se situe entre les deux femmes du film, en nobliau espagnol épris des deux, dit-il, mais en réalité un gros baratineur. Ce ne sont pas tant ses chansons qui marquent ce film bâti sur son nom que ses limites de comédiens bien connues. Mais il faut reconnaitre que les comédien(ne)s ne sont pas aidé(e)s par le sujet et la mise en scène. Le film se conclut sur un dernier plan bien gnangnan mais tout à fait dans l'esprit du film.
Je rajoute une demi-étoile pour les habilleuses de la production.