Sous les meilleurs hospices
« J’aimerais ne pas revoir le monde » : le souhait, formulé par Viridiana, qui s’apprête à prononcer ses vœux pour une réclusion totale au couvent, est déjà en soi une forme de provocation par...
le 9 févr. 2021
27 j'aime
Une descente en flamme iconoclaste et particulièrement féroce du mysticisme et de la charité chrétienne. Mais la peinture qu'il fait de la société "d'en bas" est sans doute encore plus féroce, les pauvres sont l'objet de compassion de la part de Viridiana, qui les recueilles mais les fait travailler, mais ceux-ci rejettent celui qui est encore plus mal loti qu'eux (le lépreux, lequel se révélera particulièrement abject) et à la première occasion ils vont se moquer de la charité dont ils bénéficient (mais de façon lâche et brutale). Silvia Pinal traverse le film, toute rayonnante de beauté, son personnage est peu fouillé psychologiquement mais ce n'est pas ce qui intéresse le réalisateur, mais son parcours avec cette fin métaphorique et surprenante. En filigrane, on se régalera des clins d’œil du réalisateur envers ses fétichismes sexuels (les jambes, les pieds, les chaussures, les corsets). Du Bunuel à son meilleur niveau
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Religieuses méchantes ou atypiques, Mes films latino-américains, Film ayant eu des problèmes avec la censure, Les meilleurs films de Luis Buñuel et C'est politiquement incorrect... Tant mieux !
Créée
le 17 déc. 2018
Critique lue 258 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Viridiana
« J’aimerais ne pas revoir le monde » : le souhait, formulé par Viridiana, qui s’apprête à prononcer ses vœux pour une réclusion totale au couvent, est déjà en soi une forme de provocation par...
le 9 févr. 2021
27 j'aime
1960. Après plus de 25 années passées en exil au Mexique, Luis Buñuel revient en Espagne, sa terre natale, pour y réaliser Viridiana. Ce qui aurait dû être un retour triomphal de l'enfant du pays va...
Par
le 7 mai 2021
17 j'aime
7
La Palme et la religion : Cannes est souvent le terrain de bien des protestations, les huées et les sifflets, les gens qui sortent de la salle pendant la séance... Le public a ses caprices, et les...
Par
le 22 déc. 2011
15 j'aime
1
Du même critique
On a parfaitement le droit de ne pas aimer un film, après tout, tout le monde n'a pas le même ressenti. N'empêche que certains arguments de ceux qui vomissent le film (le mot est faible) semblent...
Par
le 13 févr. 2022
36 j'aime
17
Entre ceux qui crachent leur fiel sur le film et ceux qui crient au génie, il faut peut-être raison garder et faire la part des choses. Globalement "Voleuses" est un film sympathique à la vision...
Par
le 2 nov. 2023
33 j'aime
14
Il est parfaitement normal que le ressenti face à une œuvre soit différent suivant les spectateurs, mais quand je vois tant de gens crier au chef d'œuvre, je tombe du placard. Au-delà des critères...
Par
le 25 juin 2022
24 j'aime
10