Sous les meilleurs hospices
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Une descente en flamme iconoclaste et particulièrement féroce du mysticisme et de la charité chrétienne. Mais la peinture qu'il fait de la société "d'en bas" est sans doute encore plus féroce, les pauvres sont l'objet de compassion de la part de Viridiana, qui les recueilles mais les fait travailler, mais ceux-ci rejettent celui qui est encore plus mal loti qu'eux (le lépreux, lequel se révélera particulièrement abject) et à la première occasion ils vont se moquer de la charité dont ils bénéficient (mais de façon lâche et brutale). Silvia Pinal traverse le film, toute rayonnante de beauté, son personnage est peu fouillé psychologiquement mais ce n'est pas ce qui intéresse le réalisateur, mais son parcours avec cette fin métaphorique et surprenante. En filigrane, on se régalera des clins d’œil du réalisateur envers ses fétichismes sexuels (les jambes, les pieds, les chaussures, les corsets). Du Bunuel à son meilleur niveau
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Religieuses méchantes ou atypiques, Mes films latino-américains, Film ayant eu des problèmes avec la censure, Les meilleurs films de Luis Buñuel et C'est politiquement incorrect... Tant mieux !
Créée
le 17 déc. 2018
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