"Virtual revolution" souffre d'un réel manque de consistance malgré son synopsis qui peut sembler accrocheur. C'est tout d'abords une série-B à l'ambiance téléfilmique avec beaucoup plus de soucis du décor que de l'interprétation: Un détective pataud qui se fait mener en bateau, sorte d'hybride Clooney/Gibson, espèce d'abruti toujours râleur et insultant flanqué d'une voix-off des plus bien-pensante, rencontre une barbie cheffe d'un gang de hackers en route pour la révolution mondiale. Interpol, en costards noirs traîne dans les pattes.


Moult autres poncifs sont réunis:
- La machine à matrix, pas besoin de détailler, tout-le-monde connaît.



  • Le vieux pote hacker (espèce de Steve Buscemi moins cher) à traiter comme une merde pendant qu'il rend service.


  • La cliente, juste un tronc de la cinquantaine derrière une table, qui récite son texte, toujours identique (plan unique) au cours des différentes visites qui ponctuent le film.


  • Du baston exagérément rallongé et peu crédible.


  • Mission commando de sauvetage trop facile et improbable qui arrive juste à point!


  • C'est pas bien de se connecter trop sinon on fini légumes et vulnérables (alors que la fin signifie plutôt "On s'en fout, allons-y à donf!)



Le film est mou et il présente un amour du baston un peu tordu. Le héros, après une rude journée à morfler sévère si on en crois la scène précédente, rentre chez lui et pour se détendre, se fait un petit trip virtuel dans son univers fantasy et ...le voilà qu'il déglingue à l'épée. Le média virtuel, où on peut vivre ce qu'on veut, semble ne servir qu'à se foutre sur la gueule !!!
Chaque être humain connecté est prétendument un "légume" aux muscles atrophiés. Hors, lors de la coupure du réseau, ils sortent enragés en courant et se montrent ultra-violents et énergiques face à des non-connectés, ces mêmes non-connectés qui montrent tout au long du film leur aptitude à la bagarre...


Bref, rien ne tient vraiment la route, jusqu'à la "critique" avancée sur ce devenir possible pour notre société (la ligne bien-pensante du film) qui se retourne face au désir qu'aurait l'humanité de se livrer pleinement à la machine. Cette copro-duction franco-étasunienne sert la même soupe transhumaniste hollywoodienne, agrémentée du décor parisien et de ce que de "bons élèves" français/es (à la Besson ou Gondry) peuvent apporter malgré leur folklorique incompétence qui laissera aux states le monopole de la vraie grosse bouse cliniquement bien ficelée.

tobor
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le 16 déc. 2019

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