European Beauty, European Way of life, European Psycho.
Un DVD impossible à choper, mais dont quelques saynètes sont présentes sur Youtube (dont celle, inaugurale, de Belà Tarr). Aussi n'en ai-je vu que 4-5 sur les 25.... mais Zeus, quelle beauté !
Par exemple, Sharunas Bartas réalise un "Children lose nothing" dont le sépia rappelle franchement l'une de ses influences (oh, la litote !) : Andrei Tarkovski. On retrouve ainsi cette image boueuse depuis laquelle se dégageait son Stalker, mais aussi des plans bachelardiens d'eaux fuyantes, qu'il s'agisse, chez Bartas, de rivières paisibles, de baisers furtifs, de cascades ou de joies lacrymales. Par ailleurs, l'appel bucolique de Bartas fait écho à la fin de Mouchette, de Bresson, où l'héroïne finit par rouler, tragique et innocente, vers un étang. Pour finir, le chant folklorique initial, de Veronika Povilionienė, fait beaucoup penser à celui de Rokia Traoré dans Avida (du couple Kervern - Délépine (imaginez la progéniture)). Une foule de références donc, qu'elles soient explicites ou implicites, objectives ou subjectives... à la vision de "Children lose nothing", on peut penser que si l'Europe est cette Mouchette, abusée, méprisée par tous et partout, peut-être gagnerait-elle à se tourner vers l'enfance de l'humanité, qu'il s'agisse du folklore, voire de l'Afrique (NdK : Rokia Traoré est malienne). Mais là où Mouchette s'enfonçait dans le grand naturel pour y trouver la mort, L'Europe y trouvera, peut-être, un nouvel essor...
To be continued......
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