Un réalisateur japonais aussi barré que prolifique + du gros trash qui tâche + un statut d'OFNI réalisé en 5 jours au caméscope, le tout emballé en moins de 90 minutes, ce Visitor Q avait de bons arguments pour me plaire.
Niveau trash le cahier des charges est rempli, dépassé, submergé même sous l'accumulation de saloperies présentées : drogue, prostitution, violence familiale, inceste, viol, nécrophilie, meurtre, le tout tartiné de caca et autres sécrétions corporelles.
Malgré tout ces efforts de provocation, je me suis quand même pas mal ennuyé durant les deux premiers tiers, heureusement que la fin bascule dans un comique glauquissime original et plus rythmé.
C'est vrai aussi que la réalisation est vraiment bonne, malsaine et immersive, et qu'il y a une violente satire à moitié réussie, mais j'ai surtout trouvé qu'il s'agissait de choquer pour choquer, et que si le film veut susciter la réflexion il ne pète finalement pas bien loin.