Je n'ai rien de très original à dire sur ce film, mais je veux quand même en toucher trois mots à la communauté des cinéphiles, parce qu'il est signé Mel Gibson et que celui-ci, plus ou moins disqualifié par certaines de ses déclarations et/ou positions antisémites, est quand même le réalisateur de trois films que j'ai absolument appréciés : Braveheart, Apocalypto et Tu ne tueras point, pour ne rien dire de son film controversé La Passion du Christ puisque je ne l'ai toujours pas vu (nourrissant diverses préventions à son sujet à l'époque où on pouvait le visionner en salle).
Mel Gibson n'avait plus réalisé de film depuis Tu ne tueras point (2016). Donc, Vol à haut risque est un petit évènement quand même. C'est aussi un petit film, très divertissant. Un pur film d'action. Bien fabriqué, bien foutu. Sur un scénario adroitement ficelé par Jared Rosenberg (mais sans réel contenu) . Et une photographie plutôt bonne (et assez spectaculaire lors du final) de Johnny Derango... lequel n'a pas encore droit à son article dans Wikipedia English.
C'est, pour quatre-vingt-dix pour cent du métrage, un huis clos en plein ciel, à trois mille mètres d'altitude, juste suffisamment au-dessus des montagnes de l'Alaska. Huis clos entre trois personnages filmés à l'intérieur d'un petit avion de tourisme. Une policière, un prévenu qui doit servir de témoin à charge au procès d'un criminel notoire, et le pilote de l'avion. Et pendant quasiment tout le film, on survole, à bord d'un coucou plus ou moins asthmatique, les étendues montagneuses et enneigées de l'Alaska. Des trois acteurs en présence, je ne connaissais que Mark Wahlberg et il a dans le film un jeu extrêmement outré, genre Jack Nicholson dans Shining. Ce n'est pas encore avec ce rôle qu'il décrochera l'Oscar du meilleur acteur. Les deux autres protagonistes sont, dieu merci, plus sobres et, l'un dans l'autre, on peut dire que le trio fonctionne à peu près.
Le film dure 1 heure quarante. C'est un bon petit film, bien réalisé, et, encore une fois, très divertissant. Pour Mel Gibson, ça n'a rien de honteux, mais par rapport aux trois grands films cités au début de ma critique, c'est... une petite chose.