Ah ce bon vieux Jack… il nous en aura fait des beaux films. Au final, j’en ai pas tant vu que ça, des films avec Jack Nicholson… Mais qu’est-ce que je l’aime, ce gars. Même avant d’avoir vu un de ses films, je l’aimais. Y avait pas de raison particulière, c’est juste que j’aimais sa gueule. J’aime son visage, les émotions qu’il est capable de véhiculer (et ses sourcilles extrêmement bizarres).
Quand je l’avais vu dans Shining, j’aimais son visage parce qu’il était terrifiant. Ce gars avait le visage de la folie et ça me fascinait.
Et puis j’ai aimé sa gueule dans Vol au-Dessus d’un Nid de Coucou. Il était p’têt de nouveau fou, mais cette fois, il n’avait rien d’effrayant. Au contraire, ce bon vieux Jack me faisait rire. Ses cris inattendus, son sourire angélique, son regard perçant et toute la bonne clique de malades mentaux qui l’entourait. Y a pas à dire, je l’aime Jack Nicholson !
Dans ce film, il en avait d’ces blagues. Il faisait rire sa bande de potes, Danny De Vito, Christopher Lloyd, y avait même le gars qui jouait Dick Halloran dans Shining (sorti cinq ans plus tard). Et quand le bon vieux Jack faisait rire les gars d’sa belle bande de demeurés, j’rigolais avec eux.
Les p’tites musiques à la guitare, ainsi que l’énergie de la mise en scène, toutes ces choses qui font de ce film un chef d’œuvre, accompagnaient Jack Nicholson dans la bonne humeur et la joie de vivre.
Mais notre bon vieux Jack, il a voulu jouer avec le feu. Il a beau être un gars merveilleux, il n’empêche que tout le monde ne l’appréciait pas dans son asile. Y avait cette grognasse de surveillante qui n’en manquait pas une pour l’emmerder. Alors il a voulu se révolter. Il a voulu donner un sens à la vie de ses copains demeurés, il a voulu montrer que la vie se savourait avec la liberté. On en oubliait presque les crimes qu’il l’avait commis avant de se retrouver dans cet asile. Faut dire, ce n’est pas pour rien qu’on se retrouve dans un asile psychiatrique.
Ainsi, en se révoltant et en instaurant la bonne humeur dans cet asile morose, il risquait de mal finir ce bon gars. Les cris de joie, les plaisirs de la vie, c’est bien beau tout ça, mais nous on savait pas que ça avait une fin. Alors quand c’était fini, il nous a fait chialer ce bon vieux Jack.
Et dire qu’on y a vraiment cru, et bah non. Jack a joué avec le feu, et il s’est fait cramer, et pas qu’un peu. Il ne restera de lui que les beaux jours passés en sa compagnie, et le rêve d’une liberté totale où il n’y aura pas cette conne de surveillante pour nous empêcher de voir cette coupe du monde de base-ball.
On t’aime Jack.