La carrière en DTV de Steven Seagal est assez étrange dans la mesure où celui-ci enchaîne parfois trois films interchangeables avec le même réalisateur en un an avant de passer à un autre.
Flight of Fury est le troisième et dernier film de Steven Seagal avec Michael Keusch en un an. Autant vous dire qu’on ne regrettera pas ce partenariat tant Flight of Fury est presque aussi nul et amateur que Shadow Man et Attack Force. Encore une fois, on a le droit à un scénario d’une bêtise absolue, très inspiré d’un film avec Michael Dudikoff dans les années 90, aussi compliqué qu’aberrant, incompréhensible au bout de la deuxième bobine, quand sept ou huit personnages au développement plus que lâche apparaissent. On se concentre du coup sur le trio principal : Steven Seagal y est encore très mauvais en héros sans pitié, Steve Toussaint insignifiant en grand méchant et Angus MacInnes semble être le seul avec un peu de conscience professionnelle. Les scènes d’action s’enchaînent sans intérêt ni même talent (on y voit Steven Seagal tirer à une main avec une kalashnikov, c’est assez drôle ou dans un cockpit d’avion de chasse en train de shooter des trucs qui explosent dix fois chacun), mais avec un certain rythme étonnant pour ce à quoi on est habitué avec notre cher aïkidoka.
La musique est générique, la photographie dégueulasse, les dialogues horribles et le supporting cast catastrophique. Vous l’aurez compris, Flight of Fury, ce n’est pas très bien.