Il y a ces films que l'on a kiffé quand on était plus jeune mais qu'on déteste avec une décennie dans les dents. Et s'il conserve toujours un postulat de départ monstrueusement attractif, Volcano High n'en demeure pas moins un produit raté et boursouflé qui ne mérite pas les éloges qu'on lui a attribuées. Le long-métrage sud-coréen avait pourtant toutes les cartes en mains pour être une bombe cinématographique avec en premier lieu une histoire de dingue où un lycéen aux pouvoirs surnaturels débarque dans une école gouvernée par les gangs et l'indiscipline...
Le concept est alléchant, le décor étant propice à un fulgurant amas d'action et d'effets spéciaux. Seulement voilà, ce manga-live est réalisé par Kim Tae-Gyun, plus habitué à filmer des comédies romantiques que des films d'action. En résulte un film long, pas toujours marrant, finalement avare en séquences dantesques et aux chorégraphies horriblement mal cadrées. Quitte à faire un film bourrin, autant l'assumer jusqu'au bout. Mais Tae-Gyun préfère mettre en scène une histoire sobre mais mal fichue avec des personnages lourdingues et des affrontement quelconques balancées aux yeux du spectateur sans aucune logique.
Que l'on adhère ou pas à l'excentricité du jeu asiatique ne change rien à l'affaire : Volcano High est juste lourd. Là où on s'attendait à voir quelque chose de vraiment épileptique, soigné et fendard, nous n'aurons à nous mettre sous la dent qu'un esthétique de bas niveau, des combats bâclés, des personnages peu attachants et un scénario entremêlant violence à l'école (mouais), romance maladroite et gags bateaux genre "Oups je me prends la pluie", "Alala je vomis", "Aïe ça fait mal". Bref, Volcano High est une déception, un ratage peu à peu insupportable, surtout lorsqu'on connait le talent généré par le cinéma sud-coréen.