Après les pains au chocolat, Décroissants (attention à l'affiche verte).
Ce documentaire m'a posé problème car il ne traite qu'en surface le phénomène de la décroissance, du choix de certains individus de se retirer de la société pour vivre libre et résister au système qui broie l'humain. C'est une manière de vivre qui n'est pas anodine et la complaisance de Carles à leur égard n'aide pas à y voir clair. Doit-on considérer que ce documentaire sur des acteurs sociaux, marginaux volontaires, est déjà suffisamment anti-système pour que Carles ne s'octroie pas son habituel oeil critique ?
J'ai vu ce film avec un ami français d'origine algérienne et il a été sidéré de constater que certains individus se permettent de construire des maisons en paille par choix alors que, lui, dans son pays, ils subissent cette misère ! Les décroissants marchent, comme le système, sur la tête et s'isolent du véritable mouvement de résistance et de luttes.
Ils s'isolent.
Non.
En fait, ils s'adaptent. Ils se résignent et croient vivre autrement... tant que cela ne concerne qu'eux-mêmes et leur réseau "de solidarité et de résistance". Ils ont des prétentions altermondialistes mais jamais révolutionnaires. Ce sont les premiers à crier "Vive ma propriété !" sans percevoir qu'elle est à la fois leur boulet et le fruit de tous leurs calculs égoïstes.
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Si jamais je dépasse le score dix mécontents, j'en rajoute une couche (réutilisable et lavable à la main, je vous rassure).
Pour plus d'informations sur mon point de vue : http://www.lutte-ouvriere.org/IMG/pdf/clt117-decroissance.pdf