Un film réalisé en 2016 et qui réussit la prouesse d'être aussi manichéen que les mandats Bush père & fils effectués quelques décennies plus tôt... Comme quoi, on peut s'appeler Tarek Ehlail, être métis palestinien/allemand et faire fi de toute nuance, de toute complexité dans le traitement des questions migratoires, comme si on était descendant de bouseux bavarois depuis dix générations.
Egalité des chances qu'on vous disait !
Résumons :
- les flics allemands n'ont que deux mots pour parler des migrants : basanés et blacky (c'est-y pas mignon ce petit y tout affectueux à la fin de black ?)
- les flics allemands ont tous des têtes de mercenaires pseudos-nazis recalés au casting d'Inglorious Basterds
- les flics allemands boivent de la bière, beaucoup de bière (ils ne mangent jamais. Ah si ! On aperçoit un sandwich à un moment, pardon)
- les flics allemands écoutent de la techno dans des clubs souterrains (tiens, c'est original ça !)
- les flics allemands répondent aux ordres de leur chef en poussant collectivement un cri de burne (ça demande de l'entraînement d'incorporer la police, oui oui) comme dans la série Vikings.
Le scénario tient en un tweet. Je dévoilerai rien, on n'est pas chez Lady Marion ici.
L'esthétique était pourtant sacrément léchée, avec des cadrages intéressants.
Pour ce qui est de l'annonce d'un film dystopique, ça fait plus Action & reverse-Banania qu'autre chose.
Triste