Sous la dent

Rohlala quel excellent film quand même ! Je l'ai découvert étant ado : j'avais vu "Memento" pas longtemps avant, je suis tombé sur ce "Vorace" et je voulais donc découvrir ce curieux film avec Guy Pearce et un des gars de "Trainspotting". Je me suis donné l'occasion de le revoir parce qu'un membre du site a sorti nouveau numéro de son magazine (https://fr.ulule.com/l-infini-detail-ndeg2/), dédié à la réalisatrice de ce film ; j'ai tenté de chopper les autres films d'Antonia Bird, en vain, excepté pour "Vorace" qui est, je suppose son film le plus populaire (je pensais pourtant pouvoir chopper son thriller avec Carlyle mais même pas ; les voies du net son impénétrables - preuve en est avec cette vidéo porno avec Bunny de la Cruz au cours de laquelle elle pratique du candaulisme avec son mari et se tape un black bien monté dans son salon : cette vidéo ne cesse de disparaître du net, allez savoir pourquoi ?)

Soit.

L'intrigue tient hyper bien la route ; les scènes clés m'étaient bien restées en tête, ça ne m'a pas gâché le plaisir tant l'univers est bien exploité, les personnages savoureux, les répliques bien écrites. Le petit plus, qui m'avait échappé à l'époque, c'est la critique des USA : quand dans un dialogue assez peu subtil on nous parle de ce besoin de surconsommer avec en arrière plan le drapeau américain qui vole, ben ça fait bien marrer. C'est facile, on joue avec les stéréotypes, mais ça marche vraiment bien. Et puis le concept de superpouvoir est très bien exploité, si bien que le côté super fort n'est pas tellement ce qui prime : ce film aurait été fait aujourd'hui, on nous aurait servi des plans CGI de gens qui se jettent dans les airs, défonces des portes à la Marvel et tout le toin toin.

La mise en scène est assez bonne d'ailleurs. Pas parfaite, en dénotent certains plans de même pas une seconde, dont on aurait pu se passer, mais comme je dis toujours, les imperfections font le charme d'un film : un film trop parfait en terme de mise en scène n'est finalement pas hyper intéressant, ce sont les erreurs, les approximations, les heureux accidents qui font le bonheur tant du spectateur que du créateur. Ce qui compte c'est que la caméra soi bien placée (check), que les angles de vue soient pertinents (check), dynamiques (check), les mouvements pertinents aussi (check). En plus de ça les décors sont superbes : une reconstitution bien foutue en pleine nature, des costumes sales à souhait, des tenues et accessoires qui donnent l'impression d'en savoir plus sur les gens de l'époque (et non pas juste une reconstitution fidèle à trois photos trouvées dans un livre d'histoire qui nécessitait des illustrations propres). Le casting est excellent, même si on regrette que certains acteurs/personnages soient si vite écartés du récit. Enfin, une BO endiablée, qui colle bien avec le ton délirant, qui amène vraiment un touche supplémentaire.

Bref, un régal ce film !

PS : pour compléter le 'kiff', je me suis aussi dit qu'on trouvait dans ce film le gars de "Scream" (Arquette) et le gars de "Million dollar hotel" (Davies)