Abattoir...
Au classement des films les plus misérabilistes, celui-ci n'est sans doute pas loin du podium. Deux vieux donc, trainent leur misère, leurs apparts tous pourris mais c'est normal hein, les plus de...
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le 11 mai 2020
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Que fait ce vieux, squelette dans un placard ? C'est un belge qui jouait à cache-cache et qui a gagné : il n'a pas été trouvé !
- Ou vous êtes jeune, et ce film qui n'est pas fait pour vous vous emm....era : vous avez bien le temps de devenir moche, pauvre et con à la fois !
De toute façon, c'est casse-pieds...
- Ou vous êtes d'âge mur et toutes ces histoires de vieux schnocks, vous vous dîtes que si c'est ça la vieillesse démunie, autant bosser jusqu'à ce qu'on crève comme Macron le souhaiterait tant ! Lui qui est inondé d' esclaves, d'un palais, d'un jet privé, et même d'électeurs !
De toute façon, c'est casse-pieds...
- Ou alors vous êtes âgé et vous vous marrez franchement en disant que tout ça c'est des poutineries, et que la vieillesse, c'est comme font les fourmis : les plus prévoyants la préparent soigneusement quand ils appartiennent aux deux catégories ci-dessus... Les autres font comme les cigales, ils dansent maintenant...
De toute façon, c'est donc casse-pieds...
Mais, et de toute façon quel est l'intérêt de cette histoire dans laquelle au bout de 30 minutes il ne s'est rien passé, et qu'est-ce qui a fait courir le chinois Franchin Don, qui ferait bien de changer de coiffeur ?
Pour un premier long métrage, une opération spéciale, c'est un crash , d'autant que si c'est un tantinet auto-biographique, je pensais benoîtement que contrairement à la France où les vieux sont souvent voués à un EHPAD (qui les maltraite parfois), et désormais souvent isolés, je pensais benoîtement qu'en Chine, d'où est issu ce réalisateur, on veillait particulièrement, jalousement au bien-être de ses vénérables aïeux ?
Encore une utopie qui s'évapore ?
Ou alors est-ce autobiographique et Don, après avoir découvert en France le "lancer de nains" désormais interdit (sauf en salles clandestines) s'apprête à lancer la mode des "combats de vieux" psychologiquement jouissifs, comme les combats de coq de jadis qui perdurent en Belgique... En effet, si vous avez été maltraité tout jeune par vos géniteurs, les voir s'entre-tuer comme ici sera pour vous un régal mais... pour les autres, de toute façon, ce sera casse-pieds...
Et ce n'est pas de la boxe comme j'ai pu le lire ici ou là, et notamment de la part de Guillemette Odicino, car c'est un sport noble où on a le respect du rival, et où l'intégrité physique des combattants est aussi soignée jalousement que la mécanique et la carrosserie des "formule un" en courses de voitures.
Alors, j'ai subi ce navet comme je vous conseille de ne pas le faire, surtout si vous vous sentez un peu dépressif ces temps-ci... Ce film part de rien pour ne pas arriver à grand-chose et entre deux, on meuble avec des plans interminables et qui ne servent à rien d'autre qu'à vous leurrer. Franchin Don, c'est le diable, Satan, que je hais.
Méditez cette réflexion : dans toute votre vie, vous êtes obligés de faire quelque chose.
Ça commence dès la naissance car déjà, on ne vous a pas demandé votre avis !
Après ça, on vous fait subir un tas de tortures genres vaccins, et puis pire : des études souvent laborieuses, fastidieuses, inadaptées à leur époque et qui s'éternisent au-moins jusqu'à 25 ans. Pour ne pas alourdir les statistiques du chômage... Minimum aussi pour ne pas crever de faim et payé au smic, ou pire ubérisé et retrouvant les joies des serfs au temps de la royauté française.
Plus ou moins ensuite, il vous faudra vous occuper de votre conjoint et des enfants, même si vous ne les avez pas générés, car avec la libéralisation sexuelle...
Vous pensez interrogateur : on nous avait promis-juré que l'avènement de l'informatique permettrait plus de loisirs et une retraite anticipée ! Tu parles ! Jusqu'à ce que des abrutis capitalistes se disent que cet allongement de la durée de vie était providentiel et ferait le bonheur, sinon la fortune de leurs actionnaires... De toute façon, c'est casse-pieds cette vie où il faut toujours faire quelque chose !...
Et les vacances alors, quand est-ce qu'on les supprime ? Car avant les congés payés, somme toute il n'y en avait pas et on n'était pas plus malheureux ?
Alors vient l'âge de la retraite et c'est le nirvana : non pas que vous puissiez faire enfin tout ce que vous voulez : notre devise "Liberté, Égalité, Fraternité" n'est devenue qu'un très lointain souvenir de 1789, un vestige du patrimoine républicain, comme "Ite missa est" un glorieux souvenir chrétien...
Mais c'est quand même le nirvana ! A moins de vous engluer dans d'autres obligations, vous vous levez et vous couchez enfin à l'heure que vous voulez", et entre deux vous faîtes ce que vous voulez ! Ce qui ne vous attirera pas que des sympathies d'ailleurs, surtout de la part des jaloux qui voudraient bien être à votre place...
Bien sûr, quand on est devenu vieux, on a tout le temps qu'on veut pour faire tout ce qu'on est devenu incapable de faire.
Mais si on ne sait plus trop lire les minuscules de son journal, l'expérience fait que les cons on les voit arriver de loin et ça, de toute façon, ce n'est pas casse-pieds mais grand bonheur...
Comme si ce scénario morbide et cette ode à la misère de la vieillesse ne suffisait pas, le réalisateur nous inflige une musique (enfin si l'on peut dire) propre, elle, à réveiller un mort avec à la baguette un malade mental qui vous inflige des basses abrutissantes de la même note, comme ces 78 tours d'antan dont l'aiguille déraillait souvent sur le même sillon, et faisait "cloc, cloc, cloc, cloc, cloc, cloc, cloc, cloc, (...)" Je vous l'avais dit : abrutissant ! La prise de sons, le perchman, et l'ingénieur du son devaient être issus de chômeurs en voie de reconversion car ça sent l'amateurisme, à-moins qu'ils ne soient octogénaires ? Bref, le son est fantomatique mais avec Satan aux commandes...
On parle souvent de la finition des voitures, ben même ce film a été bâclé côté générique. A la fin il faudrait même un microscope ou des jumelles...
Alors pourquoi trois étoiles (je ne m'inflige pas de barème) ?
Une parce qu'on ne peut pas faire autrement avec cette grille de notation, une pour Darmon que j'ai toujours bien aimé, et qui aurait dû ici récidiver son numéro de chanteur-danseur de je ne sais plus quel film ! Accepter de tourner une daube pareille prouve qu'il ne sait pas très bien jouir de sa retraite : ça se comprend, plutôt que des combats....
Et difficile pour un saltimbanque de boucler ses fins de mois...
Enfin mon autre étoile va aux actrices : Balasko qui a mûri : elle ne gueule plus, ne crie plus (même dans les ébats sexuels dont on se demande pourquoi Don nous en a gratifiés ici) et les deux jolies nanas ayant cajolé Bouchitey qui heureusement ne chante pas... Même un petit vieux en ferait bien son petit quatre heures et pas besoin de Viagra !
Quand je pense que mon hebdo de programmes télé attribue un max d'étoiles à cet enterrement de dernière classe, je me dis qu'il serait temps de changer le recrutement de ses pigistes : 4 986 spectateurs en salles ! Or, vox populi, vox dei !
Ce serait donc ça le péril jaune ?
TV5 Monde le 03.10..2022-
Créée
le 5 oct. 2022
Critique lue 33 fois
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