Vague à l âme.
Dans un premier plan un poil violent, sur un chevet marron un téléphone blanc sonne et un texte (façon machine à écrire) s’immisce dans l’image : « Once upon a time… fuck you ». Ok. Un mantra que le...
Par
le 2 mai 2016
3 j'aime
Il faut passer outre la première scène, facétieuse mais largement dispensable. Car il y a là un beau film, peut-être parce qu’il est un peu déroutant. Un film de voyage, un film de collage, où l’auteur s’amuse à mélanger des images, des musiques et des sons variés.
Nous voyageons avec le narrateur sur tous les continents, avec une ou plusieurs femmes, une rousse, non, plutôt une blonde mais une rousse c’était mieux pour l’histoire, des brunes aussi, parce qu’on pense parfois à une autre femme qu’avec celle avec qui on voyage. Passé, présent, voyage intérieur. La voix off du narrateur, avec son charme désuet, nous promène ici dans un patchwork de lieux variés, avec de bien jolies femmes, et des réflexions générales au passage, pas si anodines que ça. Il y a des références, et beaucoup d’humour, il y a un pianocktail, mais le blue lagoon est vert ; une autre fois, le piano joue tout seul, c’est cool, au moins le pianiste fera pas chier...
Pour le narrateur, « il y a deux façons de vivre sa vie : soit dans la piscine soit dans les vagues. Moi j’ai choisi les vagues ». Le narrateur préfère en effet le mouvement, la surprise, le voyage, le questionnement à la sécurité et à la certitude. Derrière un ton badin, se cachent des réflexions et une démarche peut-être plus profondes que le film ne le laisse voir. Les paysages, les lieux permettent au voyageur de faire le point sur sa propre vie, son voyage intérieur, ses relations avec les femmes, notamment. Atteindre le bout du monde permet d’évaluer un souvenir, un sentiment, avec la nostalgie des richesses perdues.
Alors, oui, le patchwork est inégal, il ne peut en être autrement, mais on a là un très joli film, modeste, mais touchant et souvent drôle. Je vous le conseille.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Courts courus, Tous courts !, Un demi, svp ! et Fete du court métrage 2018
Créée
le 17 mai 2019
Critique lue 343 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Vous voulez une histoire ?
Dans un premier plan un poil violent, sur un chevet marron un téléphone blanc sonne et un texte (façon machine à écrire) s’immisce dans l’image : « Once upon a time… fuck you ». Ok. Un mantra que le...
Par
le 2 mai 2016
3 j'aime
Du même critique
Cette chanson est honteuse, un vrai scandale : il est absolument inadmissible et indécent de tenir de tels propos quand on gagne plusieurs millions d'euros par an, alors que des tas de gens galèrent...
Par
le 12 avr. 2012
171 j'aime
76
La ligne rouge, je trouve justement que Malick la franchit un peu trop souvent dans ce film, malgré d’incontestables qualités, que j’évoquerai tout d’abord. La mise en scène est formidable, la photo...
Par
le 21 sept. 2013
136 j'aime
78
Pour tout dire, je ne savais rien de ce film avant d’aller le voir, je craignais une histoire un peu gnangnan pour bambin à peine sorti du babillage. Bref, j’y allais surtout pour accompagner la...
Par
le 10 janv. 2013
133 j'aime
22