Vague à l âme.
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Il faut passer outre la première scène, facétieuse mais largement dispensable. Car il y a là un beau film, peut-être parce qu’il est un peu déroutant. Un film de voyage, un film de collage, où l’auteur s’amuse à mélanger des images, des musiques et des sons variés.
Nous voyageons avec le narrateur sur tous les continents, avec une ou plusieurs femmes, une rousse, non, plutôt une blonde mais une rousse c’était mieux pour l’histoire, des brunes aussi, parce qu’on pense parfois à une autre femme qu’avec celle avec qui on voyage. Passé, présent, voyage intérieur. La voix off du narrateur, avec son charme désuet, nous promène ici dans un patchwork de lieux variés, avec de bien jolies femmes, et des réflexions générales au passage, pas si anodines que ça. Il y a des références, et beaucoup d’humour, il y a un pianocktail, mais le blue lagoon est vert ; une autre fois, le piano joue tout seul, c’est cool, au moins le pianiste fera pas chier...
Pour le narrateur, « il y a deux façons de vivre sa vie : soit dans la piscine soit dans les vagues. Moi j’ai choisi les vagues ». Le narrateur préfère en effet le mouvement, la surprise, le voyage, le questionnement à la sécurité et à la certitude. Derrière un ton badin, se cachent des réflexions et une démarche peut-être plus profondes que le film ne le laisse voir. Les paysages, les lieux permettent au voyageur de faire le point sur sa propre vie, son voyage intérieur, ses relations avec les femmes, notamment. Atteindre le bout du monde permet d’évaluer un souvenir, un sentiment, avec la nostalgie des richesses perdues.
Alors, oui, le patchwork est inégal, il ne peut en être autrement, mais on a là un très joli film, modeste, mais touchant et souvent drôle. Je vous le conseille.
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Créée
le 17 mai 2019
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