Je continue la périlleuse aventure de critiquer un film sans spoiler. Je serai bref. Juste pour me remémorer dans 10 ou 20 ans pourquoi ce film m'a marqué : Celeste (Nathalie Portman), Pop Star, est l'incarnation de ce 21e siécle ! C'est là tout l'enjeu du film. Son histoire de la faille du premier attentat, à la montée fulgurante de sa carrière fabriquée dans un monde où tout est business et compromis, en passant par la douleur, le besoin d'enchantement pour échapper à notre cruelle réalité, la frénésie, la perte de repère, le besoin de symbole, la chute et la possible renaissance, c'est notre humanité perdue ! la société, la civilisation que nous avons construit depuis 1999 qui est dépeinte au vitriol.
D'ailleurs pour son réalisateur Brady Corbet (propos recueilli à la Mostra de Venise) :
« Le XXe siècle a été défini par la banalité du mal et le XXIe siècle sera défini par l’apparat du mal »
PS : un OST à réécouter, lyrics à l'appui pour en ressentir tout l'enjeu des textes souvent engagés, désenchantés, gothiques cachés derrière des musiques rythmées et colorées comme pour compenser la noirceur des propos