Parle ou sinon je tue... ton chien (????)
Ah ah! Quelle méprise ! Avec ce titre, j'ai cru que j'allais voir une adaptation du roman de Céline. D'ailleurs ça fait un bout de temps que j'hésite à le mettre à cause dette méprise, car je me doute qu'une telle adaptation serait un peu dure à regarder, qu'il faudrait se préparer pour ça. Et c'est en allant voir la durée que j'ai compris qu'il s'agissait d'un thriller avec Brendan Fraser.
Le scénario est vraiment très mal ficelé. Malgré une relation père-fils intéressante et un héros intéressant, les auteurs se plantent en partant dans tous les sens : film de gangsters, film à rebondissement avec trahisons à gogo, règlements de compte à coups de feu, film choral, ... Une narration trop brouillon, qui part dans tous les sens et qui aurait gagné à être bien plus simpliste. En se focalisant sur le jeune Wemba et en ne gardant comme objectif principal que sa mission et avec comme adversaire le fils de manière plus assumée, on aurait pu avoir un honorable thriller. Au lieu de ça on se perd sans parler des dei ex machinae trop nombreux et du pathos misérabiliste de certaines scènes (ben oui, c'est le Brésil, donc c'est la misère ambiante).
Côté mise en scène c'est pas trop dégueu. La caméra bouge parfois trop mais ça pourrait être pire ; le principal est que l'action reste toujours lisible. Les acteurs par contre ne sont pas très à l'aise. Mos Def n'a jamais été bon, alors lui demander de jouer l'immigré un peu paumé c'est un peu trop pour lui. Le pire reste quand même Brendan Fraser. Cet acteur, je l'aime bien, il m'a fait rire dans les années 90 et même 80. Le hic, c'est qu'il cherche désespérément à se détacher de son image de beau gosse naïf ou prétentieux. Pourtant c'est ce qu'il fait de mieux. En tous cas il campe ici le méchant avec lourdeur, ça manque de subtilité, il est toujours dans l'excès. Si bien qu'on n'y croit jamais, que ce soit quand il crie, quand il menace, quand il pleure, ... Dommage.
Bref, un film raté : de trop nombreuses mauvaises idées scéniques et scénaristiques viennent gâcher les quelques rares bonnes.