Le banal sur grand écran fait du cinéma.

c'est le dogme qui sert de mantra à Sophie Letourneur, avec une fraîcheur et une qualité de direction d'acteurs réelle, mais sans éviter la communication de l'ennui des personnages. Ce sont les limites du réalisme : les personnages s'ennuient et le spectateur par empathie commence à sortir progressivement du film. C'est paradoxal et donc intéressant, mais pas suffisant pour faire 1h30 de divertissement. Sinon, les mises en abymes sont nombreuses et rigolotes : bien sûr la réalisatrice tourne dans son propre film et elle s'appelle "Letourneur", les références au cinéma italien sont omniprésentes, en particulier le Stromboli de Rosselini avec Ingrid Bergman, qui traite également des difficultés du couple.

Donc ce n'est pas inintéressant, certes. Pour qui est fan de Philippe Katherine, il y a même une sorte de surprise à le voir sous-jouer son décalage habituel, dans un effort de banalité outrée (!). Mais c'est un peu léger pour une soirée de cinéma payante.

ariel34134
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le 11 avr. 2023

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