Failure just isn't an option to him.
Jason Trost, cinéaste totalement fou qui nous avait servi l’improbable et adorable The FP, nous revient cette fois-ci avec un film de super héros, où le grand méchant en a ras le bol de perdre et veut enfin apprécier le doux plaisir d’être victorieux. Kidnapping de quatre justiciers, placement de puce dans le bras, suppression de leurs pouvoirs, et en face d’eux une multitude d’épreuves où la porte de sortie est la mort de l’un des membres, ou celles d’innocents. Jason incarne le leader, Charge, qui pourrait être comparé à Batman, étant celui qui utilise sa caboche et ne considère jamais la défaite comme une option.
Tout comme The FP, la production se limite à quelques milliers de dollars, n’espérez donc rien de particulièrement tape à l’œil, l’ensemble a d’ailleurs été tourné majoritairement dans l’obscurité afin d’éviter que le ridicule des costumes ne déconcentre trop le spectateur du but premier de la bobine. D’ailleurs pour un long-métrage doté d’un si maigre budget l’ensemble est visuellement honorable, voire plaisant, ce qui permet de mieux apprécier l’intrigue. Pour ce qui est du jeu des acteurs il n’y a évidemment rien de transcendant, Trost parle comme Batman mais semble croire à ce qu’il a écrit et réalisé, donc le principal est là. En revanche ses sidekicks n’ont rien de mémorables, mais l’on pourra saluer la présence du sublime James Remar en grand méchant, cabotinant de façon magistrale.
Trost a réalisé quelque chose de sympathique, avec un concept retournant la situation et particulièrement glauque, dans son développement comme dans sa conclusion. Nous sommes donc clairement loin de l’humour absurde de The FP, bien que Trost décroche la palme du mauvais goût avec les hommes de mains les plus ridicules de tous les temps, les gars étant déguisés en ours en peluche (?!).
All Superheroes Must Die mélange de façon appréciable les genres, celui du vigilante et celui à la Saw, et malgré quelques maladresses et une trame relativement prévisible, réussit à divertir. Rien de réellement neuf à venir ajouter au 7ème art, mais rien non plus de honteux, on aurait simplement attendu plus de cette bobine qui aurait pu avoir une réelle morale, à la façon d’un Defendor.