C’est une réalisation de Bojena Horackova. L’idée lui est venue après avoir vu le documentaire de Jonas Mekas Réminiscences d'un voyage en Lituanie. Walden a fait partie de la Sélection ACID Cannes 2020.
Cela fait depuis 1990 que la Lituanie a repris son indépendance sur l’URSS en étant la première république soviétique à le faire. L'ère soviétique a laissé beaucoup de traces dans les mémoires populaires. Plusieurs films comme Au crépuscule en parle. Pour l'occasion, on va voir Jana qui revient sur sa terre natale après avoir dû fuir en France.
La majorité du film va être consacrée à son adolescence. On va voir comment cela s'est déroulé pour des lycéens à l’époque soviétique. Ce n'est pas vu purement d'un point de vue politique, mais plutôt du quotidien. Ils sont jeunes, et ne s'intéressent pas à toutes les spécificités économiques ou géopolitiques. Un point de vue intéressant sociologiquement parlant.
Walden est agréable à suivre grâce à cette petite bande. Ils sont un beau symbole de la jeunesse. Leurs préoccupations sont finalement proches de celles des adolescents de nos jours. La différence vient surtout de l’envie de liberté afin de pouvoir choisir un avenir qui n’est pas imposé par le parti. Une envie poussant des jeunes à tenter de fuir le bloc soviétique.
En revanche, ce sont les parties adultes qui vont être un poids. Celles-ci n'apportent strictement rien. On aurait aimé qu'elles servent de recul sur la situation historique, géopolitique, et sociale, mais ce n'est pas le cas. Ce sont juste des constats basiques. De plus, ça va venir casser le rythme du récit. C'est dommage sachant que c'est quand même censé être la base de la construction du récit.